Une affiche de rêve
Les handballeuses françaises affrontent la Norvège ce soir. Soit le rendez-vous entre les deux meilleures équipes du tournoi. Les Bleues visent le doublé
Arrivée avec le lourd poids de l’élimination dès le premier tour du Mondial-2019 de Kumamoto (Japon) sur les épaules, l’équipe de France repartira l’esprit bien plus léger demain, avec une médaille autour du cou, grâce à un parcours quasi parfait -six victoires et un match nul- et une montée en puissance tout au long de son épopée danoise.
Dans cette finale idéale contre la Norvège et son armada de joueuses de classe mondiale -Stine Oftedal, Nora Mork, Henny Reistad, Heidi Lokke- il ne manquera que l’ambiance car le match se jouera en quasi huis clos à cause de la pandémie. Rien à voir avec le chaudron de Bercy où les Bleues avaient gagné l’Euro en 2018 contre la Russie.
Les joueuses des deux sélections se connaissent très bien, puisqu’elles sont huit au total (quatre de chaque côté) à jouer à Györ, le meilleur club au monde. Mais l’amitié qui les lie en dehors du terrain sera « mise de côté » pendant soixante minutes, promet la patronne de la défense française Béatrice Edwige.
Le Brésil du hand féminin
Affronter la Norvège en finale d’une grande compétition en hand féminin, c’est un peu comme jouer le Brésil en foot ou les États-Unis en basket. « Oui, c’est une très belle finale, ça a un petit côté historique. Tout a commencé par un NorvègeFrance» en 1999, se remémore le sélectionneur de l’équipe de France Olivier Krumbholz, qui anticipe surtout un match difficile. Les deux équipes se sont rencontrées à deux reprises en grand championnat depuis la médaille d’argent des
Françaises aux Jeux olympiques de Rio en 2016. En demi-finale de l’Euro-2016, les Norvégiennes avaient pris le dessus (20-16) et s’étaient parées d’or. L’année suivante, les Françaises avaient pris leur revanche en finale du Mondial-2017
(23-21). Un partout balle au centre, avec une belle à Herning.
Mais le contexte semble cette année plus favorable aux Norvégiennes à en croire Olivier Krumbholz. « De mon avis de technicien, la Norvège est favorite. Elles sont plus avancées que nous dans l’exploitation du potentiel. Elles n’ont pas plus de potentiel que nous, mais elles sont un peu plus matures », estime Krumbholz. Intox ? Verdict ce soir.
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