Monaco-Matin

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En février prochain, en plus de la traditionn­elle étape dans le haut Var, la course partira (Biot) et arrivera (Blausasc) dans les Alpes-Maritimes. Une grande première

- Charles-Ange Ginésy Textes : Romain LARONCHE

Dans deux mois tout juste, ce sont les meilleurs grimpeurs du peloton qui devraient se retrouver sur les cols mythiques des Alpes-Maritimes et les murs du haut Var. La 53e édition du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, organisée par le groupe Nice-Matin, aura fière allure.

Le parcours : pour les grimpeurs

Pour la troisième année consécutiv­e, la course comptera trois étapes. Mais le parcours a été largement revu. Le Faron, habituel juge de paix, sort du programme et quelques cols mythiques des Alpes-Maritimes (SaintRoch, Braus, Madone...) font leur apparition. «Ilfaut varier les plaisirs, explique Frédéric Maistre, le responsabl­e des événements du groupe Nice-Matin. Cela faisait deux ans qu’on terminait au Faron. On voulait une arrivée dans les A.-M., ce qu’on n’avait jamais connu, mais ça ne veut pas dire qu’on n’y retournera pas. » Dans le détail, cela donne trois journées pour puncheurs-grimpeurs (lire cidessous). « Le parcours sera régulier dans la difficulté, il n’y a aucune étape facile », reprend le grand artisan du tracé. Les trois étapes comptent toutes plus de 3 400 mètres de dénivelé et vont chercher de nombreuses difficulté­s de la région. Cela promet du spectacle.

Le plateau : du très haut niveau

L’année dernière, Nairo Quintana s’était imposé devant Romain Bardet et Richie Porte, futur troisième du Tour de France. Thibaut Pinot terminait, lui, 6e. Autant dire que le plateau était haut de gamme. Celui de février prochain le sera encore à coup sûr. « Il y aura toutes les grosses équipes françaises et celles qui viennent habituelle­ment. On sent un intérêt global plus important pour la course », détaille Frédéric Maistre. Aucun grand nom n’a officielle­ment assuré sa présence, mais Romain Bardet, sous les couleurs de Sunweb (Team DSM) ou Thibaut Pinot ont prouvé par le passé leur attachemen­t à la course. Julian Alaphilipp­e n’est pas un habitué des lieux, mais le final avec la terrible ascension du mur de Fayence correspond parfaiteme­nt à ses qualités. Chez les étrangers, Richie Porte, de retour chez Ineos, Chris Froome, parti chez Israël, sont résidents monégasque­s et adorent le col de la Madone, au programme de la troisième étape. Suffisant pour les retrouver sur la course ?

Des conditions sanitaires strictes

Il faudra se passer des habituelle­s ambiances champêtres qui font le charme des courses de début de saison. « On se prépare à un huis clos sur les zones départs et arrivées, reprend l’organisate­ur. Il faudra porter le masque sur le bord de la route, nous ferons des distributi­ons au public. Nous aurons la même exigence que les épreuves internatio­nales, avec des bulles : une pour les coureurs, une pour l’organisati­on. »

De la même façon, les coureurs ne se croiseront pas dans les hôtels, pour limiter les risques de clusters.

C’est la grande nouveauté de l’année 2021. La course sera retransmis­e en direct à la télévision. « Sur France 3 Paca et Eurosport national et internatio­nal, avec une diffusion dans 53 pays, détaille Frédéric Maistre. Ce sera le cas pour les deux dernières heures des deux dernières étapes et il y aura un résumé de la première étape. »

Raymond Poulidor, premier vainqueur et parrain de coeur de la course, va trouver un successeur en 2021. Gérard Holtz a accepté de prendre la suite de l’icône “Poupou”. « C’est un beau clin d’oeil d’avoir un homme de télévision l’année où la course sera retransmis­e en direct. »

étape, vendredi  février En direct à la télévision Gérard Holtz, le parrain

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