Monaco-Matin

Lara Gautier, 2e dauphine, “femme libre de ses choix”

De retour hier à Nice avec l’écharpe de deuxième dauphine de Miss France, Lara Gautier, « femme libre de ses choix » se félicite d’être allée au bout de son rêve

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

Lara Gautier à sa descente de l’avion. Aéroport de Nice, direction Sclos de Contes. Fatiguée, un peu déçue mais heureuse de retrouver sa région, même sous une pluie battante. Mission accomplie pour Miss Côte d’Azur 2020 qui a élégamment représenté sa terre d’élection.

Dans quel état d’esprit rentrez-vous ? La Covid n’a pas trop gâché la fête ?

Pas du tout, dans la mesure où l’ambiance entre toutes les candidates était vraiment au top. Je pense que nous avons été une super promo. Des filles saines, pas de compétitio­n. En tout cas, aucun clan. Ce qui a manqué un peu, c’est l’engouement porté par une salle. On s’attend à la voir pleine, elle est vide ; l’impression d’être en répétition. Même si, nous l’avons appris, l’émission a fait un pic de plus de dix millions de téléspecta­teurs. Incroyable !

À l’arrivée, déception ?

Eh bien, oui ! On se dit que l’on a failli rapporter la couronne, donc forcément, il y a un peu de déception. D’autant qu’il est rare d’avoir Provence et Côte d’Azur dans le top . Mais bon, je pense que nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, ce qui n’était pas facile, sans public. Même si les gens ne pardonnent pas grandchose sur les réseaux sociaux. Je crois que nous y sommes toutes passées. Me concernant, on a dit que je ne souriais pas assez. Je préfère ne pas trop y prêter attention.

Des tweets antisémite­s sur Miss Provence ?

J’étais scotchée. C’est honteux. Malveillan­t. Je n’ai pas de mots pour ça. Des commentair­es de cette nature en , presque en , c’est consternan­t.

La Licra donne rendezvous à ces twittos devant la justice. Solidaire ?

Bien sûr. Il est temps de prononcer des sanctions contre ces gens qui tiennent des propos insoutenab­les. Il faut que cela cesse, les mentalités doivent évoluer.

(Lire ci-dessous)

À quoi va ressembler votre vie de dauphine ?

e

Compte tenu de la crise actuelle, je ne sais pas exactement. Habituelle­ment, les dauphines accompagne­nt Miss France pour chaque élection en région. J’espère que cela sera le cas. Histoire d’apporter un peu de joie et de bonne humeur.

Vous aviez déjà concouru l’an passé. Pourquoi étaitce aussi important ?

J’avais ce projet depuis longtemps. Pour moi, ce qui était important, c’était d’aller jusqu’au bout. Aujourd’hui, je sais à quel point c’est intense, je sais l’investisse­ment que cela demande. J’aurai ces images en tête pour la vie. Et avec les candidates, des relations pour toujours.

La diversité qui contredit les tweets évoqués, cela vous plaît ?

C’est un aspect positif et j’étais ravie d’apprendre de chaque candidate, quelles que soient sa région et sa culture. Sans cette diversité, le monde serait triste.

Aviez-vous une favorite ?

« Ma » miss, c’était Miss Provence. J’ai espéré jusqu’au bout que ce soit elle, même si je félicite évidemment Miss

Normandie. Mais j’ai noué avec April des liens assez forts, elle est devenue mon amie dans cette aventure. J’aime sa bienveilla­nce et sa spontanéit­é. Je partage ses valeurs, je me retrouve en elle.

Ce parcours vous aura donné de l’assurance ?

Comme beaucoup d’ados, j’ai manqué de confiance en moi. Ayant admiré le courage de ces filles qui se présentaie­nt à l’élection de Miss France, je me suis prouvé que, moi aussi, je pouvais être de l’autre côté de l’écran. Il faut toujours se donner les moyens d’aller au bout de ses rêves.

Un concours de beauté et la dignité des femmes : pas de hiatus ?

Une femme libre, c’est une femme qui est libre de ses choix. Donc, libre de se présenter ou non à cette élection. Il n’y a pas que la beauté. Le courage d’être sur scène devant des millions de téléspecta­teurs, c’est aussi admirable.

Étudiante en école de commerce, comment voyez-vous votre avenir ?

L’idéal serait de terminer ma dernière année de master et de trouver un stage de fin d’études qui correspond­e à mes ambitions. En l’occurrence, du marketing et de la communicat­ion dans une grande entreprise ou une ONG.

Ce week-end, à Sclos, le standard a sauté ?

Je crois, oui ! Si j’en suis arrivée au stade de

e dauphine, c’est aussi parce que les habitants du village et de la région se sont mobilisés et je les en remercie. Ma famille vit à Sclos depuis plusieurs génération­s, j’y ai grandi, je m’y suis épanouie.

Votre cadeau de Noël ?

Déjà, profiter des fêtes en famille. Même si le nombre doit être restreint. J’ai été suffisamme­nt gâtée par Miss France pour réclamer encore des cadeaux. Franchemen­t, on n’a pas à se plaindre !

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(Photo AFP) « J’aurai ces images en tête pour la vie. Et avec les candidates, des relations pour toujours. »

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