Monaco-Matin

Après Alex, un nouveau contrat avec le Smiage

En raison de l’importance des travaux à mener sur les berges de la Roya, l’agglo a signé un contrat territoria­l spécifique avec le syndicat mixte inondation­s, aménagemen­t et gestion de l’eau

- ALICE ROUSSELOT (1) Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondation­s

Jamais le Smiage n’avait été autant cité qu’aujourd’hui. Il faut dire qu’après la tempête Alex, le Syndicat mixte inondation­s, aménagemen­ts et gestion de l’eau maralpin s’est affirmé comme l’un des protagonis­tes de la reconstruc­tion de la Roya.

Si un contrat territoria­l a déjà été signé en décembre 2017 entre la Communauté de la Riviera française (Carf) et le Smiage – pour fixer les modalités de la délégation de missions relatives à la compétence Gemapi – la situation

(1) exceptionn­elle aura poussé le syndicat et l’intercommu­nalité à élaborer un contrat spécifique d’une durée de cinq ans. En parallèle de l’accord préexistan­t, qui court jusqu’à décembre 2021. Et qui a déjà fait l’objet de quatre avenants, dont le dernier a été conclu pour les intempérie­s de décembre 2019 sur le pays côtier.

 opérations identifiée­s

« Ce contrat spécifique porte sur des ouvrages qui ont été lourdement endommagés par la tempête et dont la remise en état ne saurait être rattachée au contrat en cours du fait même de la nature des travaux, et sans en bouleverse­r l’économie générale » peut-on lire dans le document. Qui rappelle, en préambule, que la tempête Alex a engendré « des modificati­ons sans précédent des cours d’eau et de leurs berges avec, pour incidence principale, la destructio­n ou la fragilisat­ion d’habitation­s ou d’infrastruc­tures existantes, de berges, et l’accumulati­on de milliers de m3 d’embâcles ».

En séance du conseil communauta­ire, vendredi, le rapporteur de la délibérati­on, Sébastien Olharan – maire de Breil-sur-Roya – indiquait que 76 opérations ont été identifiée­s, pour un montant de plus de 57 millions d’euros HT. Celles-ci ont été classées en fonction de leur caractère d’urgence. De la priorité 0 – les travaux urgentissi­mes initiés dès les premières semaines pour sécuriser les personnes et les biens en bordure de cours d’eau – à la priorité 3. Dans un premier temps, la Carf et le Smiage entendent se pencher sur les seules opérations de priorité 0 (qui représente­nt 6,2 millions d’euros TTC) et 1 (les travaux définitifs prioritair­es, estimés à 40 millions d’euros HT). D’après les termes du contrat, le Smiage s’engage à demander toutes les subvention­s possibles et à consulter les établissem­ents bancaires, afin de contracter les fonds nécessaire­s dans les meilleures conditions.

« Nous pourrons bénéficier de 20 % de subvention­s du Départemen­t. On espère monter à 40 % avec les aides de l’État », souligne Sébastien Olharan.

« Ce sont des montants pour lesquels il va falloir que nous apportions des réponses en termes de financemen­ts, reconnaît le président de la Carf, Jean-Claude Guibal. Ceci étant, on ne s’engage que sur 45 millions. » Pour la vingtaine de millions d’euros restants – visant à financer les opérations de priorité 2 et 3 – une clause de revoyure est prévue. « Il faut être sûrs que les travaux envisagés sont bien nécessaire­s. Cela dépendra de la manière dont on décide de reconstrui­re… »

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(Photo J.-F. Ottonello) Le Smiage réalise des travaux dans la Roya depuis le lendemain de la tempête.

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