Abandon d’animaux : des peines plus lourdes ?
L’abandon d’animaux de compagnie pourrait être plus durement sanctionné, jusqu’à trois ans d’emprisonnement, a fait savoir hier le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie en détaillant le plan gouvernemental de protection des animaux de compagnie. « L’abandon est un acte de maltraitance », a insisté le ministre. Le gouvernement a mis sur pied un plan pour lutter contre l’abandon des chiens et des chats, estimés à 100 000 par an, voire plus. Il s’agit de « sensibiliser, accompagner et sanctionner » ,a expliqué Julien Denormandie.
Sensibiliser les enfants dès l’école
Pour lutter contre les achats impulsifs, un « certificat de sensibilisation » devra être signé avant tout achat d’un animal, pour rappeler les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d’un animal. Un fascicule sera diffusé dans les écoles élémentaires pour sensibiliser les enfants. Concernant les points de vente ou d’adoption d’animaux, le gouvernement n’a pas suivi la proposition du député azuréen Loïc Dombreval (LREM) de réserver cette vente aux éleveurs professionnels, amateurs agréés et aux refuges. « Quand vous allez dans une animalerie, vous avez un projet », a fait valoir Julien Denormandie.
Concernant les ventes sur internet, une charte d’encadrement a été conclue avec la plateforme Leboncoin. Les annonces concernant les chiens et chats précisent le numéro d’identification de l’animal, son âge, sa race, s’il est vacciné... D’autres plateformes, comme Facebook où les annonces sont aussi nombreuses, ne sont pas concernées. En outre, un décret rendra le défaut d’identification des chats sanctionnable, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Ce défaut d’identification passera d’une contravention de 4e classe à une contravention de 5e classe, plus sévère. Un observatoire de protection animale sera créé pour mieux évaluer la situation.
Médecine vétérinaire solidaire
Les gardes champêtres et les policiers municipaux pourraient être habilités à faire des contrôles, a encore indiqué le ministre.
Par ailleurs, le gouvernement souhaite également aider les personnes défavorisées à soigner leurs animaux en consacrant quatre millions d’euros pour la médecine vétérinaire solidaire.