Monaco-Matin

■ Des ponts pour mettre fin à l’isolement

-

Alors que les secours travaillai­ent sans relâche pour porter assistance aux sinistrés, de petits groupes de bénévoles, membres de la sécurité civile ou non, enfants du pays pour la plupart, se sont retroussé les manches dès le lendemain de la catastroph­e pour redonner des accès terrestres aux communes et quartiers isolés.

La première action du genre que nous avons relaté dans nos colonnes est celle d’un groupe d’une quinzaine de bénévoles qui avait travaillé sans relâche pour rendre praticable la piste de Spegi et mettre fin à l’isolement de Tende. Une bonne partie de cette piste, qui grimpe à  mètres d’altitude, avait d’abord été dégagée par des jeunes du village. Ils avaient été vite rejoints par une équipe de bûcherons pour construire de toutes pièces, en lieu et place d’un immense trou qui rendait la piste impraticab­le, un pont à partir de troncs de Mélèzes abattus sur place. Un travail titanesque réalisé en une seule journée qui permettait enfin au village de faire passer quelques quads et x pour assurer les premiers ravitaille­ments.

A Breil, un autre groupe de bénévoles s’était mobilisé pour construire un pont suspendu entre les deux rives de la Roya du quartier de Veil. Le pont du même nom, unique accès pour douze familles de ce quartier, avait été emporté par les eaux en furie de la Roya. Pendant une semaine, le seul lien de ces habitants avec le monde extérieur s’était limité à une tyrolienne pour acheminer de la nourriture au moyen d’un seau. Grâce aux dons de diverses entreprise­s, les bénévoles – pour la plupart des cordistes, maçons, paysagiste­s et spécialist­es des travaux en hauteur – avaient pu récupérer planches, câbles, cordes et filets pour construire en quatre jours un pont himalayen d’une trentaine de mètres.

 ?? (Photo S.B.) ??
(Photo S.B.)
 ?? (Photo DR) ??
(Photo DR)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco