Déjà plusieurs giga fiestas malgré les interdictions
La dernière soirée clandestine en date, c’était à Marseille. Le week-end dernier. Plus de six cents teufers réunis dans une salle de mariage située au 164 boulevard de Plombières dans le 14e arrondissement au nord de la ville. La fiesta n’aura cependant pas pu aller à son terme. A la suite de la dénonciation de riverains, un équipage de police intervenant dans le cadre d’une patrouille Covid a arrêté la sono, fait évacuer le dancefloor et dresser plusieurs dizaines de contraventions avant d’ouvrir une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Il s’agirait de la plus importante soirée ainsi repérée en France depuis le début de la crise du coronavirus, après un rassemblement mi-novembre lors d’une fête privée dans un pavillon d’une zone résidentielle de Joinville-le-Pont dans le Val-deMarne.
C’est également le tout premier weekend de novembre qu’une autre de ces fiestas de la « prohibition sanitaire » s’était tenu dans le Var dans un somptueux domaine dans le quartier du Flayosquet à Draguignan. Plusieurs centaines de fêtards s’étaient rassemblés de 23 h à 6 h du matin à l’Octopus dans une ambiance digne d’un night-club hype.
Une de ces fêtes clandestines, cet été dans notre région.
Postés sur les réseaux sociaux, les vidéos de cette nuit de folie qui réunissait des stars du rap, quelques footballeurs pro et des centaines de jeunes, venus parfois spécialement de la région parisienne, avaient fait scandale.
Party... immergée ?
Une enquête est toujours en cours (lire ci-dessous) pour tenter d’identifier les organisateurs de cet événement spectaculaire... qui pourrait n’être que la partie immergée de l’iceberg.
« C’est comme en matière de trafic de drogue : quand la police saisit 1 kg de cannabis, (DR) c’est qu’il en est passé plus de 10 » ,explique le responsable sécurité d’un de ces événements clandestins. Et il parle en connaissance de cause : cet été, il fut le garant de la sécurité d’une bonne dizaine de ces nuits interdites dans les Alpes-Maritimes, mais aussi dans le Var, notamment dans de belles propriétés de Saint-Tropez louées pour l’occasion par les nouveaux « entrepreneurs de la nuit ». « Le risque que ces derniers prennent est mesuré : une soirée de ce type avec un droit d’entrée entre 50 et 90 euros peut rapporter près de 45 000 euros, et vous laisser un bénéfice conséquent...»