Var : les voleurs croyaient que la maison était vide après le décès du propriétaire
Le procureur a dénoncé un comportement « de vautours ». Les deux jeunes gens – 19 et 21 ans – qui comparaissent par visioconférence devant le tribunal correctionnel de Toulon ont fracturé, le 1er décembre, la porte d’une maison à Ollioules dans le Var. Ils étaient persuadés que l’habitation était vide depuis le décès, en juillet, d’une connaissance… « On ne savait pas que sa mère était encore vivante. Pour nous, la maison était abandonnée. »
Une montre et un briquet
Un manche de pioche qui traînait par là aura suffi à faire céder la porte d’entrée. « Ça ne vous pose aucun problème de rentrer dans la maison d’une personne décédée ? », interroge la présidente de l’audience. « Ça m’a dérangé pour sa mère, d’avoir fouillé dans les affaires de son fils décédé… » Une montre et un briquet, appartenant au défunt, ont été dérobés dans le tiroir d’une commode. Un butin bien maigre au regard de la peine prononcée : un an de prison ferme chacun.
« Pour nous, ça n’était pas du vol »
L’occupante de la maison – qui ne s’est pas constituée partie civile et n’a donc pas réclamé de dommages et intérêts – était absente au moment des faits. C’est le signalement d’une voisine qui avait permis l’interpellation du duo et de leur complice mineur (il a pris le chemin du tribunal pour enfant).
Ces jeunes gens, aux casiers judiciaires déjà lourds, suivaient une formation de plâtriers dans un établissement d’Ollioules quand ils ont eu l’idée de la « maison abandonnée ».
« Il faisait froid, le midi on a nulle part où aller, ce n’est pas très respectueux pour nous… Alors on est allé voir si on pouvait manger dans cette maison. Pour nous, ça n’était pas du vol. » Les prévenus ont dix jours pour faire appel.