Chanteuse à succès et auteur aux positions controversées, Rika Zaraï est morte à ans
Figure populaire, elle était connue de tous à la fois pour ses tubes – dont le fameux Sans chemise, sans pantalon – qui ont rythmé la France des Trente Glorieuses, et pour sa promotion ultérieure, et controversée, de la médecine naturelle : la chanteuse franco-israélienne Rika Zaraï est morte à 82 ans de causes non précisées, a annoncé hier l’ambassade d’Israël en France. Née à Jérusalem le 19 février 1938 dans une famille de pionniers juifs, Rika Gozman, de son vrai nom, étudie très tôt le piano, et entame sa carrière artistique dès l’âge de 19 ans. Elle connaît un fort succès dans l’Hexagone dans les années 60 et 70, avec des titres comme Casatchock et Alors je chante, ou des interprétations de Hava Nagila (une chanson folklorique en hébreu) et Tournez manège.
La cible des médecins et des humoristes
Après cinq disques d’or, elle arrête la chanson en 1983 et se consacre à l’écriture d’ouvrages sur les bienfaits de la médecine par les plantes, à laquelle elle s’est convertie après un grave accident de la route en 1969, qui lui avait fait perdre l’usage de ses jambes durant plusieurs années.
Si ses livres se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires, ses positions sur les bienfaits de produits naturels contre le cancer ou le sida lui vaudront l’inimitié du milieu médical, et sa promotion des bains de siège, les risées des humoristes.
Après une mise en retrait dans les années 90 et 2000, et un AVC en 2008, elle avait chanté aux Folies-Bergères à Paris en février dernier. En fauteuil roulant, elle avait interprété l’un de ses succès, Prague, à l’occasion de la « Nuit de la déprime », et avait reçu une standing ovation du public. Au total, elle a vendu plus de 29 millions de disques.