Kirikou, le chat emmuré est sauvé
Le félin est tombé dans un vide sanitaire, où il est resté coincé 9 jours sans manger ni boire. Libéré par les sapeurs-pompiers de Fodéré, le matou casse-cou leur miaule un bel hommage
C’est la belle histoire de Noël. La lettre d’un chat aux sapeurs pompiers de la caserne Fodéré, au port, qui l’ont libéré après neuf jours de captivité dans un vide sanitaire obscur, où il était tombé. « Je m’appelle Kirikou, j’ai 5 ans et demi et je suis déjà tombé deux fois du 4e étage… Je suis un cascadeur, un aventurier, un funambule. J’aime la voltige et l’acrobatie… »
Voilà ce qu’a écrit, par la main de sa maîtresse, le matou intrépide. AnneMarie Vigneron, demeurant rue François-Guisol, détaille l’aventure de son chat blanc tigré à poils longs : «Iladisparu le matin du 24 novembre. Tous les matins, je descends prendre mon NiceMatin dans la boîte aux lettres. Pendant ce temps, mes trois chats adorent venir se rouler sur la moquette du palier, au 4e étage.»
Quête désespérée
Elle porusuit : « Ce jour-là, elle avait été nettoyée et ça sentait pas bon. J’avais ouvert la porte palière de la cage d’escalier pour aérer. En remontant par l’ascenseur, j’ai constaté que Kirikou n’était pas revenu dans l’appartement comme à son habitude. Je l’ai cherché partout. Rien… »
Commence alors une quête désespérée. Anne-Marie colle 90 affiches dans les commerces du quartier, multiplie les messages via les réseaux sociaux, signale la disparition de Kirikou sur les sites dédiés aux chats. Tous les matins, à l’aube, elle descend dans la rue avec les croquettes du chat. Elle explore les cours intérieures du secteur. Pas de Kirikou. Les jours passent.
L’espoir de retrouver le chat s’éloigne. Et puis, un jour, alors qu’elle discute avec un voisin du premier étage, elle entend des miaulements. Ils viennent d’un vide sanitaire, situé dans un étage intermédiaire, sous l’escalier.
Alertés, cinq sapeurs-pompiers de la caserne Fodéré arrivent sur le champ. Le syndic est là aussi.
À la masse
Comment accéder au trou dans lequel le chat a basculé ? « Finalement, un pompier est parti chercher une masse, a cassé la cloison de l’escalier en accord avec le syndic, puis a glissé une caisse afin de récupérer Kirikou. » Ouf ! L’animal est conduit chez le vétérinaire. Il n’a pas maigri, n’est pas déshydraté et présente juste une égratignure près de l’oreille. Même pas affolé malgré son séjour dans ce trou à rat fermé et tout noir. Un dur à cuire le Kirikou. Et reconnaissant à l’égard de ses anges gardiens en uniforme : « Vous êtes formidables, super compétents, très professionnels. Moi, un petit chat de gouttière, vous m’avez sauvé. Vous êtes des héros. Je ne vous oublierai jamais, c’est gravé au fond de moi. Vous êtes admirables et c’est réconfortant de savoir qu’il existe des personnes courageuses comme vous, déterminées dans la mission d’apporter du secours aux autres. Bravo ! On a besoin de vous. Vous avez embrassé une mission noble et je vous en félicite… » C’est signé « Kirikou le casse-cou ». On lui souhaite un Noël calme, ronronnant. Et aux sapeurs pompiers itou.