Des sommets de solidarité pour les vallées
En mettant le département à rude épreuve, la catastrophe du 2 octobre a révélé ce que les Alpes-Maritimes avaient de meilleur. Des légions de citoyens se bougent pour la Roya, la Vésubie et la Tinée
Par où commencer ? Par qui ? Comment ne pas en oublier ? Et surtout, comment les remercier ?
Inutile d’insister : c’est peine perdue. Jamais on ne pourra recenser l’ensemble des initiatives solidaires nées de la tempête Alex. La « bombe météorologique » qui s’est abattue sur nos vallées le 2 octobre 2020 a généré une déflagration sans précédent dans les Alpes-Maritimes. Mais, en mettant une fois encore notre département à rude épreuve, elle a révélé ce qu’il avait de meilleur.
On avait pu le constater, cinq ans plus tôt, quasi jour pour jour. Les intempéries de 2015 avaient déjà suscité un formidable élan collectif. Cette fois-ci, les victimes se nomment Roya, Vésubie, Tinée. Les chantiers se comptent en années. Et l’élan de générosité tient du « jamais vu », selon le Secours populaire. Par où commencer, alors ? Par « Nos vallées », tiens. Cet hymne offert aux sinistrés par des dizaines d’artistes et sportifs flotte sur les (bonnes) ondes depuis lundi.
Au rayon chant, citons la tombola solidaire de Julien Doré, l’enfant de Saint-Martin-Vésubie, qui a levé près d’un million d’euros pour le Secours populaire français.
Aides tous azimuts
Rappelons aussi les ventes aux enchères ou cagnottes, lancées notamment par des médias dont Nice-Matin (100 000 euros reversés à la Croix-Rouge française). Quand on parle solidarité, on pense forcément à tous ces citoyens qui bravent les routes défoncées et mettent les mains dans la boue.
Aux Week-ends solidaires, qui fédèrent chaque samedi des dizaines d’anonymes désireux d’aider.
Aux réseaux de bénévoles fédérés par de bonnes âmes sur Facebook. À ces légions de citoyens qui continuent à bêcher, marcher, nettoyer, ravitailler, écouter, dépanner, trois mois plus tard.
La solidarité, ce sont aussi ces centaines d’agents mobilisés sur le terrain, qu’il pleuve ou qu’il vente. Ces gendarmes, ces pompiers, ces associations, ces voisins italiens qui ne lâchent rien. Ce sont, aussi, ces sauvetages extraordinaires, comme celui d’une famille évacuée par un agriculteur à bord de son tracteur à Tende. Ce sont toutes ces histoires qu’il est bon de rappeler, pour colorer ce Noël au goût amer.