La pisciculture ambitionne de retrouver % de sa production en
Peu à peu, la pisciculture de Roquebillière est restaurée et reprend doucement son activité. Après l’ensevelissement de ses bassins en terre ou en béton par les alluvions charriées par la Vésubie, et la perte des trente tonnes de poissons élevés sur place, il a fallu et il faudra encore beaucoup de travail pour revenir à la normale.
Ensevelis sous trois mètres après Alex
D’ores et déjà, la remise en eau se fait. Huit bassins sont opérationnels, dont quatre depuis le dernier « week-end solidaire » des bénévoles coordonnés par l’équipe de Gil Marsalla. Au lendemain du passage d’Alex, après la venue des premiers engins venus dégager les trois mètres de terre mêlée de pierres laissés par la Vésubie qui a changé son cours, il a fallu se rendre à l’évidence : sept bassins étaient totalement détruits.
Le reste était à remettre en état. Après les pelles mécaniques, le bénévolat s’est organisé pour finir à la main, pelle et brouette, le curage des dix-sept bassins restants, parfois de cinquante mètres de long. Yves Courtois, responsable de la pisciculture où travaille un autre salarié raconte : « Ils doivent encore revenir, mais on a eu aussi d’autres aides. Une association de jeunes de l’Ariane, des Témoins de Jéhovah, des individuels ou des groupes venus de toute la France, en plus de ceux des vallées, de nos amis et familles. On est rarement moins de dix par jour à travailler à la remise en état des bassins et des deux bâtiments : l’un est déjà plein d’oeufs, on en a reçu . L’autre est prêt à en recevoir. »
Enfin, remis en eau, l’un des bassins nettoyés a été rempli par des poissons de dix grammes, un peu plus gros que des têtards, que les professionnels sont allés chercher dans l’Isère. Pour le reste, il faudra attendre que le camion de livraison de quarante tonnes puisse, par la RM, accéder à la route de la Vésubie, encore fermée depuis une chute de pierres en début de mois. «Enon devrait pouvoir tourner à %. On n’aurait jamais imaginé ça au lendemain de la tempête », résume le responsable.
Quarante-cinq tonnes de poissons par an
Propriété de la fédération de pêche des Alpes-Maritimes, la pisciculture est exploitée par la société des Truites de Valcluse, à
Auribeau-sur-Siagne, en limite de Grasse. L’autorisation de production y est de quarante-cinq tonnes de truites fario, arc-en-ciel, saumons de fontaine et ombles chevaliers. La moitié part chaque année en transformation alimentaire, menée à Auribeau. Le reste est destiné à repeupler les parcours de pêche du Boréon, de la Vésubie, de tout le et des départements voisins. Il va falloir rendre la vie aux rivières impactées : « dans la Vésubie et la Roya, il ne reste pratiquement pas de poisson ».