Christophe Laporte gonflé à bloc
Auteur d’une saison sans la moindre victoire, le rouleur-sprinteur farlédois, en fin de contrat, veut se montrer l’an prochain. Il espère briller sur les routes de la région dès l’hiver
Gare au sprinteur blessé ! Handicapé par une vilaine chute en Argentine en janvier dernier, Christophe Laporte vient de passer une saison blanche. Mais le Farlédois, auteur d’une année 2019 canon, l’assure : il revient petit à petit à son meilleur niveau.
Quels sont vos objectifs pour la saison ?
C’est une année importante, la dernière saison ayant été compliquée pour moi. Et l’an prochain, je suis en fin de contrat.
Après une année très riche, vous n’êtes monté sur aucun podium en (). Comment vivez-vous cette disette ?
C’est une année à oublier, je n’ai pas eu de réussite, entre ma fracture du poignet (victime d’une chute collective en janvier sur le Tour de San Juan, le coureur a été arrêté cinq mois à la suite de cette blessure, Ndlr) et le confinement, j’ai mis du temps à retrouver la forme. Mais je n’ai pas douté, je connais mon niveau. Tout cela va me servir pour l’an prochain.
Avez-vous déjà repris le vélo ?
J’ai coupé quatre semaines entre octobre et novembre pour recharger les batteries. J’ai ensuite repris mon programme d’entraînement en douceur. Je me remets en route en courant un peu, je fais aussi un peu de VTT, histoire de refaire la caisse et d’assurer la montée en puissance.
Le Tour de France, qui offre un parcours qui fera la part belle aux sprinteurs-puncheurs, semble taillé pour vous...
Oui, le parcours est plus varié, moins montagneux et moins dur que l’an dernier. Il y a des étapes pour sprinteurs, d’autres pour puncheurs, un peu de tout.
Il faudra faire attention aux risques de vent et de bordures. Sur le papier, ça me va bien. Mais le Tour est encore loin. Les classiques sont tout aussi importantes pour moi.
Quel est votre programme de début de saison ?
Je n’ai pas encore de programme défini, on va se pencher dessus dans les prochains jours. Normalement, je devrais rouler en France, à choisir entre les courses dans le Sud
(La Marseillaise, l’Étoile de Bessèges, le Tour La Provence, le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, les Boucles DrômeArdèche) et Paris-Nice.
Allez-vous disputer beaucoup de courses à l’étranger ?
Sincèrement, j’ai déjà donné ! Je n’ai pas eu beaucoup de chance en Argentine l’an dernier, d’ailleurs ce n’était pas spécialement mon choix de courir là-bas. Au contraire, c’est une chance de disputer des courses chez moi, ça fait moins de déplacements, plus de récupération. Il faut que j’en profite.
Comment se passe votre cohabitation avec le sprinteur italien Elia Viviani, numéro un chez le team nordiste ?
Ça se passe plutôt bien, l’équipe me laisse jouer ma carte.
L’an prochain, ce sera un peu différent, je devrais moins courir avec lui. L’effectif a été pas mal renforcé cette intersaison, notamment autour d’Elia. Et même si le groupe de montagne est plus riche, il y a toujours de la place pour les coureurs qui vont vite.
Êtes-vous affecté par le départ de votre ami Cyril Lemoine chez B & B Hôtels - Vital Concept ?
Forcément, j’avais l’habitude de courir avec lui. C’est celui avec lequel je m’entendais le mieux dans l’équipe, on est arrivé en même temps à Cofidis, on faisait toutes nos courses ensemble,
Comment jugez-vous la concurrence avec Arnaud Démare (FDJ) ?
Je ne pense pas que ce soit une vraie concurrence car il a un palmarès beaucoup plus étoffé que le mien.
L’an dernier, il était imbattable mais on sait combien c’est dur de reproduire ce genre de saison. On verra bien l’an prochain. Je me préoccupe de moi.
‘‘ Ce Tour de France me va bien ”
‘‘ Je me préoccupe de moi ”
1. Notamment 4e de la septième étape du Tour de France à Lavaur, 12e de la cinquième étape du Tour de France à Privas, 5e de la troisième étape du BinckBank Tour à Aalter, 7e du championnat de France à Grand-Champ.