Les Niçois seront-ils prioritaires pour le vaccin ?
Christian Estrosi a demandé hier au ministre de la Santé le lancement immédiat de la campagne de vaccination à Nice, une des villes les plus touchées de France par l’épidémie de Covid-19
Inquiet de la progression de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes et particulièrement à Nice, une des villes les plus impactées de France par la Covid-19, Christian Estrosi a demandé, hier matin, au gouvernement, une batterie de mesures pour éviter une troisième vague (lire ci-dessous). Parmi celles-ci, le lancement immédiat de la vaccination dans le département.
« On ne peut pas accepter que le vaccin soit testé en Île-de-France et pas dans notre département qui est particulièrement touché. Notre campagne de vaccination devait commencer dans huit jours, je demande qu’elle commence immédiatement », a martelé le maire de Nice, à l’issue d’un conseil local de santé.
Indicateurs au rouge
Alors que tous les indicateurs sont au rouge (taux d’incidence de 323 pour 100 000 habitants, huit patients supplémentaires admis en réa depuis le jour de Noël et 169 autres malades hospitalisés hier contre 153 le 25 décembre), Christian Estrosi s’était entretenu avec le ministre de la Santé Olivier
Véran dimanche soir. Celui-ci avait d’ailleurs pointé le même jour, dans un entretien au JDD , une situation préoccupante dans « le Grand Est, la Bourgogne Franche Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice ».
« Pas de traitement de faveur »
A-t-il entendu le message de Christian Estrosi ? «Oui» , indiquait-on, hier soir, au ministère des Solidarités et de la Santé. Mais pas question pour autant que les Niçois « doublent » le reste de la France sur la vaccination. « On comprend l’impatience du maire de Nice et on salue le message de confiance en la vaccination qu’il fait passer auprès de la population : c’est précieux », a ajouté le ministère des Solidarités et de la Santé.
Qui s’est dit cependant soucieux de « respecter un principe d’égalité sur l’ensemble du territoire français » : « Il n’y aura pas de traitement de faveur. La campagne de vaccination à Nice commencera comme dans tous les départements de France : la semaine prochaine. On fait tout pour répondre aux besoins et pour vacciner les plus fragiles. Cela demande une énorme logistique. Des doses de vaccins sont d’ores et déjà en cours d’acheminement vers Nice. Et nous évoquerons, bien évidemment, la situation de Nice et des Alpes-Maritimes en conseil de défense sanitaire demain [aujourd’hui, Ndlr] ».