Monaco-Matin

Lord Laidlaw élu « marin de l’année » au Yacht-club

Le souverain a récompensé les marins du Yacht-club qui se sont démarqués sur les plans d’eau en 2020. L’occasion de rappeler la mission environnem­entale de Boris Herrmann sur le Vendée Globe

- T.P.

Alors qu’à des milliers de kilomètres, un skipper bien connu de la Principaut­é, Boris Herrmann, ferraille contre les éléments pour rafler le Vendée Globe, le prince Albert II a récompensé, fin décembre, les marins du pays qui, sous la bannière monégasque, se sont démarqués sur les plans d’eau. Nom de la cérémonie : les YCM Awards - Trophée Crédit Suisse. Parmi les lauréats (lire ci-dessous), le grand vainqueur de ce millésime 2020 se nomme Lord Laidlaw (Higland Fling/Oui Fling), nommé « marin de l’année » quatre fois dont trois fois consécutiv­es depuis 2017. Au rendez-vous des courses les plus prestigieu­ses, il a évoqué sa passion et ce qui le motivait dans chacun des défis relevés. « J’aime les nouveaux challenges, mais par-dessous tout, j’aime faire fonctionne­r un projet et le faire aboutir, ce qui n’est pas chose aisée. Il faut avant tout trouver un bon bateau, un bon équipage, organiser les entraîneme­nts… Il faut que tout s’imbrique parfaiteme­nt. Ce qui m’inspire le plus, c’est de gagner. J’adore la compétitio­n mais je préfère encore plus remporter des courses », a déclaré ce grand passionné de yachting, lequel est aussi un philanthro­pe très engagé en faveur des jeunes avec la Laidlaw Foundation. Celle-ci s’articule autour de trois grands principes : combattre les inégalités et la pauvreté chez les plus jeunes à travers l’éducation, aider ces jeunes à croire en leur potentiel pour en faire les leaders de demain et enfin aider et accompagne­r les femmes à obtenir des diplômes de commerce afin qu’elles soient plus présentes dans le monde des affaires.

« Boris a déjà constaté la présence de plastique »

(DR)

Avant de couronner ces sportifs et amoureux de l’immensité bleue, il aura été question de grand large avec la participat­ion du Seaexplore­r - Yacht club de Monaco, barré par Boris Herrmann au Vendée Globe. Hier encore, le skipper allemand pointait à la 7e place du classement, à 297,72 miles nautiques [551,38 km, ndlr] du leader de ce périple autour du monde, Yannick Bestaven. Le souverain, donc, a rappelé l’importance de la mission environnem­entale de la Principaut­é dans le yachting. « « L’objectif de Boris est de recueillir plus de données sur la températur­e, la salinité et les courants, mais aussi sur l’état de la mer et sa compositio­n chimique, dans certaines parties du globe peu fréquentée­s par les yachtsmen. Je crois malheureus­ement que Boris a déjà constaté la présence de plastique à la surface de l’eau. Je suis très fier que l’on ait pu joindre les forces de ma fondation et du Yacht-club de Monaco autour de Malizia et d’en faire un projet sportif et écologique, pour la sauvegarde de nos mers et de nos océans. » L’occasion de rappeler que le Yacht-club et la Fondation Prince Albert II travaillen­t depuis deux ans, en collaborat­ion avec Crédit Suisse, sur le SEA Index, un référentie­l pour mesurer l’impact environnem­ental des yachts de plus de 40 mètres et ainsi répondre aux objectifs de réduction des émissions de carbone.

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Les lauréats de l’année  autour du prince Albert II.

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