David Lisnard : « Au nom du principe de l’équité »
« À Cannes, nous avons anticipé la campagne de vaccination qui était prévue lors de la deuxième quinzaine de janvier : nous avons deux frigos à moins 80° ; nous avons mis en place deux process de vaccinations ; nous avons travaillé avec les médecins de ville... J’ai travaillé sur les vaccins comme sur les masques à l’époque... Et, malheureusement, avec le même succès auprès du gouvernement », regrette David Lisnard, maire de Cannes, qui dès ce mercredi matin, en entendant les propos de Christian Estrosi dont la ville obtenait les vaccins, a écrit au ministre des Solidarité et de la Santé, Olivier Véran. Le maire de Cannes s’est offusqué du fait que seule la ville de Nice pouvait lancer une campagne de vaccination, alors que tout le département est concerné. « Il y a un principe qui s’appelle l’équité, reprend le maire de Cannes interrogé par téléphone. On ne peut pas imposer le couvre-feu à 18 h à toutes les communes, et n’autoriser la campagne de vaccination qu’à une seule. Tôt ce matin, j’ai plaidé pour que nous ayons tous accès aux vaccins. »
Hier, dans la matinée, David Lisnard obtenait à son tour les précieux remèdes pour sa commune : « Très peu de doses nous ont été distribuées. Ça va monter en puissance dans les prochains jours. La campagne devrait débuter demain [Ndlr, aujourd’hui donc]. Mais je laisse à l’hôpital le soin de l’organiser. En revanche, je plaide pour que les soignants auprès des publics les plus fragiles ou dans les services Covid, soient les premiers à être vaccinés. »
Yves Servant, directeur du centre hospitalier Simone-Veil, à Cannes, confirmait hier soir, que dix premiers vaccins seront administrés ce jeudi matin, à un mixte de patients et de soignants.