Le Plongeoir, Nice : « Trouver des solutions »
LES RÉACTIONS CHEZ LES RESTAURATEURS ET DANS LES STATIONS La maire d’Isola : « On n’est pas optimiste »
Marc Dussoulier est le gérant du restaurant Le Plongeoir, posé à la sortie du port de Nice. Son établissement est actuellement en fermeture annuelle et ne rouvrira qu’en mars. Pour autant, il a déjà énormément souffert des mesures de confinement et de fermeture. Le couvre-feu avancé à heures ? « S’il permet d’améliorer rapidement la situation pour permettre une ouverture des établissements le janvier, pourquoi pas. Mais je dois vous dire que, dans notre profession très sinistrée, nous sommes dans une logique pessimiste quant à cette date du janvier. »
Le gérant du restaurant ne peut que constater que la situation ne cesse de se dégrader. « Au plus tôt des solutions seront trouvées, au plus tôt la profession pourra redémarrer. L’immense espoir, c’est évidemment le vaccin. L’accélération demandée de la campagne de vaccination peut peut-être provoquer une prise de conscience psychologique. En tout cas, personne ne peut se permettre que la prochaine saison soit gâchée par le virus. Il faut trouver les solutions pour permettre un redémarrage général de l’activité. »
Malgré les déclarations du ministre de la Santé, les acteurs du ski y croiront jusqu’au bout. Mardi, au journal de h de France , Olivier Véran s’est montré réservé sur la remise en marche des remontées mécaniques à la date prévue, le janvier : « Il paraît difficilement concevable à ce stade de lever la totalité des contraintes. Nous avons besoin de voir l’effet de Noël, l’effet éventuellement du Nouvel An. Il y aura peut-être des aménagements ». Mais pour Mylène Agnelli, maire d’Isola et vice-présidente de l’Association nationale des maires de station de montagne, l’espoir est toujours là : « J’ai entendu Olivier Véran… Pour le moment, la clause de revoyure est toujours fixée au janvier. On ne va pas se mentir, on n’est pas optimiste, mais ce n’est pas complètement fichu ». La maire d’Isola a conscience des critères qui entrent en jeu, notamment le retour à la hausse du nombre de testés positifs à la Covid-. Mais elle estime que les stations n’auront rien à regretter : avec les élèves des écoles de ski, elles auront prouvé qu’elles pouvaient gérer la situation. « Ça a un peu fait office de test. Et ce qui est sûr, c’est que les clusters ne sont pas venus des stations de ski. »
Yannick Garin lui, se veut
« optimiste ». Aussi parce que ses multiples casquettes l’y obligent. Celui qui est entre autres président de la fédération de ski des AlpesMaritimes et directeur de la Colmiane, pense aux moniteurs, aux licenciés en mal de pratique, aux saisonniers… « Il y a plusieurs étages. Nous avons par exemple le ski scolaire. C’est une économie moindre, mais cela existe depuis , ans dans le Mercantour. Le Graal, ce serait les remontées mécaniques. D’autant que les fêtes sont passées, tout le monde travaille en semaine, il n’y aura que quelques pratiquants le week-end. Si ça coince, ça ne nous gênera pas de mettre une jauge, comme on sait le faire. Ce qu’on veut, c’est exister. »