Du jazz à Monaco pour terminer l’année
Enregistré le 6 décembre à MonteCarlo, le spectacle Jazz at the opera Garnier qui réunit la fine fleur de la blue note francophone sera diffusé ce soir à 20 h 30 sur Mezzo.
C’est une denrée rare à l’aune de la fin de cette particulière année 2020 : un concert live avec du public dans la salle.
Le « miracle » s’est produit à Monaco, le 6 décembre dernier – jour de la Saint Nicolas – où une kyrielle d’artistes de jazz se sont retrouvés sous les ors de l’opéra de Monte-Carlo. Nom de code : Jazz at the opéra Garnier Monte-Carlo. Tout est résumé dans le titre. La Covid-19 ayant eu raison de la quinzième édition du festival de jazz de Monte-Carlo en novembre dernier, les organisateurs ne voulaient pas rester sur un échec. Et le gouvernement monégasque autorisant les concerts avec public dans une jauge restreinte, la direction artistique de la SBM a sauté sur l’occasion pour convoquer la fine fleur du jazz francophone en Principauté.
Le résultat sera à voir… et surtout à écouter ce soir à 20 h 30 sur Mezzo. « La scène française jazz existe et elle swingue », confiait pendant les répétitions de ce spectacle unique à l’opéra, Jean-René Palacio directeur artistique de la SBM. Heureux de réunir cette « bande de potes » pour assurer le show.
Avec un casting musclé musicalement : Thomas Dutronc, Robin McKelle, Hugh Coltman, Célia Kameni, Sly Johnson, Charles Pasi, Sophie Alour, Airelle Besson, Anne Paceo, Manu Katché, Thomas Bramerie et Rocky Gresset qui se succèdent sur scène, sous la direction musicale d’Éric Légnini.
Ce dernier précise d’ailleurs : « Rien n’est normal dans cette période, la musique se partage avec le public et personnellement je trouve frustrant de jouer tout seul chez soi face à une caméra. Là, nous avons le plaisir de jouer ensemble, devant un peu de public avec un casting de chanteurs fantastiques. Alors c’est formidable ». Il a choisi d’orienter le programme à la fois vers l’époque classique de Ray Charles et de faire une incursion plus soul imprégnée des années soixante. Les amateurs seront ravis d’entendre de ces deux périodes, une succession de standards. Du tellement chic At last incarné par la voix fauve d’Hugh Coltman. Au groovy Papa was a Rolling Stone, partagé en trio avec le même Coltman accompagné par Robin McKelle et Sly Johnson. De quoi se dégourdir les jambes en attendant minuit.
CEDRIC VERANY cverany@monacomatin.mc