« Je me rapproche du podium »
Matthieu Bailet a signé, hier, son troisième “top 10” en Coupe du monde. Le troisième à Bormio sur la mythique Stelvio. Son premier podium en Coupe du monde lui tend les bras
Matthieu Bailet a démontré que la descente de Bormio était sa préférée. Le Niçois, 6e les deux dernières années, a signé un nouveau top 10 hier midi, en prenant la 8e place sur la Stelvio, à 38 centièmes de l’Autrichien Matthias Mayer. Il est le premier Français de ce classement, juste devant son compatriote Johan Clarey.
C’est votre troisième “top ” en Coupe du monde, le troisième à Bormio. C’est bien votre piste fétiche ?
Ce sont des conditions et une piste qui me plaisent beaucoup. Dessus, je me sens effrayé, mais vivant. Ici, ce n’est pas la perfection technique qui compte. Il faut mettre de la folie dans son ski, de l’intensité, du courage et je m’éclate dans cette piste “extrême”.
Pourtant, c’est aussi à Bormio que vous avez connu votre plus grosse blessure en (à l’épaule)...
C’est dingue. J’étais en désaccord avec cette piste, maintenant je suis en harmonie. C’est devenu une belle histoire. Sur le trajet vers Bormio, j’y repense. Mais une fois en course, plus du tout. Je n’ai aucune appréhension.
Vous finissez à ’’ du podium. Vous n’en avez jamais été aussi proche. Il y a une part de frustration ?
C’est mon premier sentiment, quand je regarde le résultat à l’arrivée. Mais, à froid, je retiens le positif. Je me rapproche du podium, je suis très proche des meilleurs, en ayant produit un très bon ski, avec de l’intensité, de la volonté. Il ne manque que la place.
centièmes, c’est le temps perdu entre le premier et le deuxième temps intermédiaires. Ça tourne en boucle dans votre esprit ?
Non, car une course c’est du début à la fin. Matthias (Mayer) a aussi fait de petites erreurs. Ce temps perdu, c’est un virage un peu moins efficace, où je ne suis pas assez actif et où je perds de la vitesse. Mais, à cet endroit, il y a eu - chutes, des blessés, donc ça permet de relativiser. On savait qu’il y
CLASSEMENTS
Prochaine épreuve : à Wengen le 15 janvier.
avait cet endroit piégeux, mais moi je suis arrivé en bas en pleine forme, prêt à bombarder pour le reste de la saison.
Quel est votre programme jusqu’à Wengen ?
Un peu de repos. Si j’y arrive, j’aimerais me ressourcer quelques jours à Nice, puis on retourne sur les skis à partir du janvier pour préparer Wengen.
R.L.