Michel Luccioni révèle les stars
Dans son ouvrage, Plus près des étoiles (aux éditions Clémentine), le photographe de presse nous invite à ouvrir son album à souvenirs. Album peuplé d’étoiles...
Il paraît que même Neil Armstrong connaît Michel Luccioni. Il aurait croisé le photographe de presse sur la lune. Vite fait. Un jour de juillet. Lui, ne s’en est pas vanté. Pas un mot. Pourtant, il balade son objectif depuis des lustres au sud de la planète.
Du Var aux AlpesMaritimes, avant de s’ancrer à sa Corse natale, depuis les années 70, le Lucho n’a eu de cesse de fixer des instants de vie. De sublimer des visages. Des corps. D’ouvrir les cages rebelles, une fois le petit oiseau sorti...
Son dada ? Les stars. Qu’il illumine et enlumine. Apprivoise. Avec lesquelles il a su jouer à cache-cache pour mettre en boîte le cliché de la Une.
Comme avec le groupe Police, en 1980. En tenue de serveur, il immortalisera le groupe, tel un fan, au bord de la piscine du Frantel La Tour Blanche à Toulon.
Il était – et est – ainsi le Luccioni : imparable espiègle. Séducteur aux yeux rieurs. Humain. Si humain. Et par la force des choses apprécié. Aimé. De BB, son amie qui préface son livre Plus près des étoiles ,àBécaud, en passant par Johnny, Bruel, Robin, Dalida, Aznavour...
Avec Jérôme Camilly et François Balestrier à la plume, le journaliste a rallumé notre chandelle. N’hésitant pas à souffler sur les braises, doucement, pour évoquer les rencontres fugaces et tendues. À l’instar de celle avec Clint Eastwood. « Une photo et vite. » On ne badine pas avec l’inspecteur Harry. Ni avec le gendarme de Saint-Tropez. Un Louis de Funès « drôle mais distant ». Tandis que Serrault râle, « car il est en der du journal ». C’est dire s’il a dû arrondir des angles. Couper des cheveux en quatre. Pas toujours avec ceux qu’on croit d’ailleurs. Cantona s’est prêté avec gentillesse à son oeil. À condition de ne pas parler football. Obispo a même tombé les lunettes. Dans un fracassant éclat de rire... Tous ces souvenirs, ces moments de grâce, de partage, d’électricité dans l’air (rarement), Michel Luccioni les conjugue ainsi au presque parfait dans son album. Presque parce qu’il en manque tant de photos. De là à réappuyer sur le bouton rouge pour un deuxième tome...
‘‘ Une photo et vite”, lui lancera Clint Eastwood...