À Antibes, «s’il n’y a que ça pour s’en sortir»
Après Nice et Cannes, ce sont les résidents antibois qui ont pu se faire vacciner, hier en début d’après-midi. Plus précisément ceux de l’Ehpad des Balcons de la Fontonne. Dix volontaires qui ont accepté de se faire administrer le vaccin Pfizer. « Il faut tenter, si on ne tente pas on ne sait pas », sourit Gabrielle Sales, 93 ans. Pas de stress ni de craintes visibles chez les personnes concernées. « J’ai dit à mes enfants : vous faites votre travail et je fais le mien. Je ne suis pas stressée, c’est normal. » Sur les 125 occupants de l’Ehpad, plus de 80 se feront vacciner dans les jours à venir. « On a fait des consultations de pré-vaccination en amont, développe Benjamin Verriere, chef de la pharmacie du centre hospitalier d’Antibes. L’idée, c’est de présenter aux résidents les enjeux, de leur expliquer pourquoi ils sont dans les premiers ou encore quels sont les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés. »
À 93 ans, Jeannette n’a pas vraiment hésité au moment de prendre sa décision.
« C’est pour le bien de tout le monde, pas uniquement de moi mais aussi des plus jeunes. S'il n'y a que ça pour s'en sortir… » Son avis sur les vaccins ? « J'en ai toujours fait. Dernièrement, on a fait celui contre la grippe. On verra bien si celui contre la Covid a des effets secondaires… » Les résidents espèrent pouvoir retrouver des échanges plus fréquents avec leurs familles à l’avenir.
« On ne pensait pas avoir une adhésion aussi marquée,
reconnaît Lydia Martinez, médecin coordinatrice de l’établissement. Finalement, ce sont les familles qui posaient le plus de questions. » Une seconde injection interviendra dans 21 jours (1), tandis que la campagne de vaccination doit se poursuivre en début de semaine prochaine dans cet établissement. 1. Chaque personne concernée possédera un document rassemblant les informations de la première injection : date, partie du corps injectée, effets indésirables...