Sportifs azuréens qui vont faire
La Niçoise d’adoption n’est pas encore officiellement qualifiée pour les Jeux de Tokyo. Elle est passée à deux centièmes des minima lors des derniers championnats de France, en réalisant 1’56’’65 sur 200m mi-décembre. Mais le ticket d’entrée pour les JO sera une formalité pour celle qui, à 25 ans, a déjà vécu l’expérience de Londres en 2012 et Rio en 2016. Elle avait même ramené une médaille de bronze à 17 ans sur le relais 4x200 m (photo ci-dessus), parfaitement mené par la regrettée Camille Muffat. Mais ce que la native d’Enghienles-Bains cherche, c’est la breloque individuelle. Largement dans les cordes de la championne d’Europe du 200 m nl 2018 (ci-dessous), elle qui n’a pas loupé une finale mondiale sur cette distance depuis 2017.
Samir Aït-Saïd gymnaste (OAJLP Antibes) ans
Samir Aït Saïd aurait déjà pu être médaillé à Londres comme à Rio. Mais le sort s’est acharné sur le gymnaste, les blessures le privant des JO de 2012, puis de la finale de ceux de 2016. Mais l’Antibois a un mental de fer et se relève de tout. En octobre 2019, il a ainsi remporté sa première médaille mondiale (le bronze aux anneaux) qui lui a permis d’assurer sa place à Tokyo. L’Azuréen d’adoption compte bien rééditer au moins la même performance l’été prochain, pour respecter une promesse qu’il avait tenu à son père, trop tôt disparu.
Clément Champoussin cycliste (Niçois AGR-Citroën) ans
Clément Champoussin est passé professionnel seulement en avril, dans une saison coupée par la Covid. Ses premières courses avec la tunique AG2R n’ont eu lieu qu’au mois d’août. Dans cette saison ultra-raccourcie de trois mois, le Niçois a quand même eu le temps de faire parler ses qualités de grimpeur. AG2R l’a aligné avec un statut de coureur protégé sur la Vuelta, où il a parfois accompagné les meilleurs. Ce premier grand Tour bouclé à la 31e place devrait lui ouvrir une place sur la prochaine Grande Boucle. Avec le départ de Romain Bardet vers Sunweb (DSM en 2021), la formation de Vincent Lavenu ne comptera plus de coureur de grand Tour. Cela lui laissera forcément des opportunités.
Fabio Quartararo pilote moto (Niçois, Yamaha) ans
Trois victoires en Moto GP à seulement 21 ans, pour sa deuxième saison dans la catégorie-reine : Fabio Quartararo fait déjà partie des grandes stars de sa discipline. Ses résultats lui ont ouvert les portes de l’écurie Yamaha officielle, où il remplacera, Valentino Rossi l’idole de son enfance. La saison prochaine, le Niçois visera clairement le titre mondial, qui lui a tendu les bras pendant une bonne partie d’une saison 2020, finalement terminée au 8e rang mondial.
Ruben Aguilar footballeur (AS Monaco) ans
Si l’Euro s’était tenu à ses dates initiales l’été dernier, Ruben Aguilar l’aurait très certainement suivi devant sa télévision. L’épreuve repoussée d’un an, le défenseur monégasque a désormais bien plus de chances de faire partie de la sélection de Didier Deschamps. Et ceci pour plusieurs raisons. La première tient à ses performances en club. Cette saison, l’ancien Montpelliérain, arrivé à l’été 2019 en Principauté, s’affirme comme un cadre sous la houlette de Niko Kovac. Son début de saison lui a permis d’intégrer la sélection nationale. En novembre dernier. Aguilar a goûté à ses premières minutes en Bleu contre la Finlande, en amical. Suffisant pour aller à l’Euro ? Ce n’est pas sûr, mais derrière le titulaire du poste, Benjamin Pavard, il y a une place à prendre. Son match à distance avec les Léo Dubois (Lyon), Bouna Sarr (Bayern Munich), voire Ferland Mendy (Real Madrid), pourtant arrière gauche, a débuté. A la Coupe du monde en 2018, la doublure de Pavard se nommait Djibril Sidibé, un coéquipier monégasque qu’il devance très nettement désormais dans l’esprit de Kovac.
Photos : AFP, ABJ, Jean-François Ottonello, François Vignola, Cyril Dodergny, Sébastien Botella, Vincent Curutchet et R.L. “Chaque jour compte, chaque entraînement, chaque compétition. On est aux portes des Jeux, ça va passer super vite.”
Charlotte Bonnet,
“Je sais que je ne veux pas aller à Tokyo juste pour participer. Je veux gagner, je me mettrai dans le dur s’il le faut.”
Samir Aït-Saïd,
“Le Tour de France, c’est la course qui me fait rêver. Les grands Tours, j’espère en faire en . En tout cas, j’ai envie de découvrir ce que c’est.”
Clément Champoussin,
“Il est temps maintenant de faire un break, mais aussi de réfléchir à ce dont j’ai vraiment besoin pour me battre pour le titre l’an prochain.”
Fabio Quartararo,
“L’équipe de France, c’est énorme, une grande fierté pour mes proches. J’ai rejoint un groupe de classe mondiale.”
RubenAguilar,