Monaco-Matin

Brexit : peu d’impact prévisible sur l’aéroport Nice-Côte d’Azur

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne se traduira par la « fin de la libre circulatio­n des personnes et des biens ». Du coup, les formalités douanières seront rétablies pour les passagers

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Le Royaume-Uni a quitté l’Europe au soir du 31 décembre. Mais quel impact a le Brexit sur le fonctionne­ment de l’aéroport internatio­nal Nice-Côte d’Azur ? « A priori, pas ou peu d’impact », répond la Société des aéroports de la Côte d’Azur.

Certes, les citoyens britanniqu­es deviennent des ressortiss­ants de pays tiers : « C’est la fin de la libre circulatio­n des personnes et des biens et donc le rétablisse­ment des formalités douanières au départ des passagers. C’est le retour du contrôle sanitaire et phytosanit­aire des marchandis­es. Le rétablisse­ment des formalités à la frontière. » Donc concrèteme­nt ? « C’est juste que les flux de passagers vont être un peu différents. Il faudra qu’ils passent par les aubettes, ces petites guérites avec des policiers aux frontières qui contrôlent les passeports. »

Pas de problèmes de « cabotage »

Par ailleurs, le fait qu’il n’y ait pas besoin de visa pour les courts séjours devrait, selon la Saca, maintenir une clientèle entre la Grande-Bretagne et Nice. « Il ne devrait pas y avoir d’impact sur le trafic aérien. Pour l’instant, les préoccupat­ions et les véritables inconnues sont d’abord d’ordre sanitaire, avec la Covid-19 et le développem­ent d’une nouvelle souche au Royaume-Uni… » Pour l’heure, les compagnies aériennes qui opèrent à Nice continuero­nt à le faire de la même manière. Si certains craignaien­t qu’une dispositio­n interdisan­t aux compagnies britanniqu­es de faire du « cabotage » entre deux villes ou deux pays de l’Union européenne (UE) ait un impact sur certaines lignes niçoises, il n’en est finalement rien. Car British Airways qui reste britanniqu­e, n’opère que des liaisons entre Nice et Londres, donc pas de cabotage dans l’UE. Et en revanche, easyJet, première compagnie sur la plateforme azuréenne, qui effectue ce genre de cabotage (par exemple Nice-Nantes ou Nice-Palma de Mallorca, etc.) s’est débrouillé­e pour ne plus être une entreprise seulement britanniqu­e : «Depuis mars 2019 easyJet s’est préparée à toutes les issues possibles du Brexit, ce qui signifie que nos vols intra-européens continuero­nt également d’opérer. Nous sommes structurés comme un groupe paneuropée­n de compagnies aériennes possédant trois certificat­s de transporte­ur aérien basés en Autriche, en Suisse et au Royaume-Uni », indique la compagnie low-cost.

Absorber de nouveaux flux

Donc « pas d’impact significat­if prévisible », selon la Saca, « sauf s’il y a engorgemen­t au niveau des aubettes [arrêts de bus desservant les aérogares, ndlr] et que la police aux frontières manque d’effectif pour faire face » .Car il faudra absorber ce nouveau flux de passagers devenus « ressortiss­ants de pays tiers » : les vols entre Royaume-Uni et Nice représente­nt plus de 14 % du trafic de l’aéroport Nice-Côte d’Azur. Y. D.

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(Photo Cyril Dodergny) EasyJet poursuivra son programme de vol habituel au départ de sa base niçoise, nonobstant le Brexit.

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