Réveillon : deux morts et une « rave party » sauvage en Bretagne

Le couvre-feu a été relativement respecté à travers la France pour la nuit du Nouvel An, à part plusieurs fêtes clandestines et surtout une immense rave party au sud de Rennes qui a rassemblé jusqu’à 2 500 personnes venues de tout le pays et de l’étranger, laissant craindre l’apparition d’un nouveau cluster et suscitant l’indignation d’une grande partie de la classe politique. Ce réveillon a aussi été endeuillé par la mort de deux personnes. Un homme de 25 ans a eu «la tête arrachée » par un mortier d’artifice en Alsace, dans le village de Boofzheim (Bas-Rhin), à une quarantaine de kilomètres au sud de Strasbourg. En Dordogne, un homme de 27 ans a été tué par balle dans des circonstances encore floues, pendant un réveillon entre amis ayant pour thème la série de gangsters Peaky Blinders.

En dépit de la mobilisation des forces de l’ordre, la tenue de fêtes clandestines n’a donc pas été évitée comme en Ille-et-Vilaine, à Lieuron, où près de 2 500 personnes ont participé à une rave party, malgré le couvre-feu.

Les gendarmes ont tenté en vain dès jeudi soir « d’empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs », a expliqué la préfecture.

Réunion de crise place Beauvau

Hier soir, le rassemblement battait encore son plein, l’évacuation étant « désormais délicate, car il faut éviter de mettre ces centaines de personnes en danger en provoquant par exemple un mouvement de foule » ont expliqué les autorités. Tandis que le préfet a appelé les fêtards « à quitter sans délai cette manifestation illégale », une réunion de crise s’est tenue au ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin a annoncé plus de 200 verbalisations et des heurts avec les gendarmes.