La planète célèbre plus discrètement 2021
Affluence ultraréduite sur Times Square à New York, plages quasiment vidées à Rio de Janeiro et Champs-Elysées désertés à Paris : de nombreux pays du monde ont mis la sourdine aux célébrations du nouvel an
Les nouvelles vagues épidémiques ont contraint des milliards de personnes à célébrer le passage au nouvel an dans l’intimité, chez elles, et à suivre les célébrations virtuellement, après des mois de restrictions voire de confinement.
■ A Sydney, la plus grande ville d’Australie, le célèbre feu d’artifice a été tiré audessus de la baie, mais en l’absence quasi totale de spectateurs après l’apparition d’un récent foyer de contamination dans le nord de la ville qui totalise quelque 150 cas.
■ A New York, le quartier de Manhattan était bouclé et les fêtards encouragés à suivre de chez eux le compte à rebours télévisé et les shows de Jennifer Lopez et Gloria Gaynor chargée d’interpréter à 77 ans son célèbre titre disco I Will Survive (Je survivrai).
■ Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, les festivités ont été annulées cette année à Rio de Janeiro, qui accueille habituellement l’une des plus grandes fêtes du nouvel an au monde. La célèbre plage de Copacabana s’est trouvée presque vide aux douze coups de minuit, des fêtards étant tenus à l’écart par la police.
■ En Chine, des milliers d’habitants de Wuhan ont célébré dans la ferveur le passage en 2021, un an tout juste après le signalement à l’OMS des premiers cas de coronavirus dans cette ville de 11 millions d’habitants.
« C’est quelque chose que nous ne pourrons jamais oublier » ,a déclaré une habitante de Wuhan, du nom de Xu Du à l’AFP.
■ A Hong Kong, malgré les restrictions, quelques rares fêtards se sont aventurés sur le front de mer du port Victoria pour faire des selfies.
■ En Russie, un feu d’artifice a embrasé le ciel du Kremlin, tandis que, peu auparavant, une dizaine de personnes avaient comme chaque année nagé dans les eaux glacées du lac Baïkal en Sibérie, bravant des températures extrêmes oscillant entre -26 et -35°C.
■ A Londres, la chanteuse américaine Patti Smith, 74 ans, a donné un concert en livestream en hommage aux soignants du système public de santé britannique décédés du Covid-19. Mais sa diffusion en direct sur écran géant à Piccadilly Circus a été annulée à la dernière minute pour cause de pandémie, et ses fans ont dû se contenter de YouTube. ■ A Paris, on retiendra de ce passage à la nouvelle année l’image de ces Champs-Élysées vides, alors que s’y pressent habituellement des centaines de milliers de personnes le dernier soir de l’année.
■ A Madrid, l’une des villes d’Europe les plus frappées par la pandémie, la célèbre place de la Puerta del Sol, habituellement bondée aux 12 coups de minuit, était vide quand un ancien membre du groupe Mecano, Nacho Cano, y a interprété un morceau au piano, en hommage aux victimes du Covid-19.
■ A Rome, c’est depuis leur salon que la population a dû assister aux festivités organisées au Circus Maximus, le plus ancien stade de la capitale italienne. Deux heures de spectacle étaient au programme ainsi qu’une illumination des sites les plus emblématiques. Mais la municipalité avait interdit les feux d’artifice et pétards qui d’habitude résonnent dans les rues et sur les places. ■ A Beyrouth, les autorités avaient, en revanche, assoupli les mesures. Le couvrefeu avait été repoussé à 3 heures du matin. Les bars, restaurants et boîtes de nuit avaient rouvert pour organiser de grandes fêtes pour le nouvel an.