AS Monaco : l’année commence à Lorient

Apparu déboussolé et en manque de confiance sur la fin de 2020, le Gym veut encore croire à l’Europe. La révolte doit passer par Brest ce soir, face à une équipe joueuse et redoutable

Ils ont bouclé 2020 à bout de souffle, à court d’idées. Les 15 Aiglons alignés contre Lorient (2-2) ont probablement livré la pire prestation du Gym de ces dernières années. « Le mal est profond », comprenait Adrian Ursea, intronisé début décembre au poste de Patrick Vieira. Facilitée par la faible adversité, la victoire à Nîmes (0-2) ne fut qu’un court répit dans le marasme ambiant. Trois jours après, c’était déjà avec la trouille au ventre et les jambes qui tremblent que les Niçois ont reçu l’OL à l’Allianz. Résultat,

c’était Noël avant l’heure avec trois cadeaux et quatre buts encaissés de plus dans la charrette de garçons déjà perturbés mentalement (1-4).

Tension Nsoki-Ndoye : plutôt de bonne guerre

Comme Stanley Nsoki. Persuadé d’avoir raté son match dans le Gard, l’ex-Parisien a sombré dans la gueule du Lyon. Il a quitté le onze avant les fêtes et la trêve de six jours ne lui a vraisemblablement pas permis de totalement régénérer son état d’esprit. Nsoki s’est écharpé avec Dan Ndoye lundi, a raconté L’Equipe. Rien de grave pour le club, peutêtre même que c’est un mal pour un bien.

Des joueurs qui se révoltent, c’est signe que le groupe bouge encore, que l’envie et l’agressivité tant espérées sur la deuxième partie de saison se retrouvent à l’entraînement.

Le Gym d’Adrian Ursea semble plus joueur, mais il est loin d’être conquérant. La préparation physique redessinée par Nicolas Dyon entre Vaugrenier et le centre de formation est censée rectifier le déficit athlétique et l’arrivée de William Saliba pourrait rassurer un collectif sans défense. « Il faut surtout retrouver de la confiance », espère Ursea.

Celle qui habite le surprenant collectif d’Olivier Dall’Oglio par exemple. Pierre-Gabriel, Faivre et Cardona n’étaient pas considérés à Monaco, Perraud (voir chiffre) et Honorat ont été vendus sans scrupule ni regret par le Gym. Tout ce petit monde d’anciens Azuréens se régale à Brest, dans « une

STADE FRANCIS-LE BLÉ

équipe très intéressante dirigée par un expérimenté qui propose du jeu » admire le coach niçois. Le 4-4-2 à plat breton court beaucoup, centre souvent et sera au complet ce soir si on occulte les ligaments croisés de Denys Bain diagnostiqués en juillet.

« La course à l’Europe reste possible » a répété Amine Gouiri en prélude de ce déplacement à haut risque, persuadé que son équipe a plus de qualités que ce que la 12e place actuelle laisse penser. C’est le moment de passer aux faits.