er vacciné de la Côte d’Azur : « Je l’ai très bien supporté »
Mercredi dernier, Pierre-Claude Gilardi, 82 ans, résident de l’Ehpad du CHU de le premier Azuréen vacciné contre la Covid-19. Il nous donne de ses nouvelles était
C « evaccin, je l’ai très très bien supporté », assure le senior, qui note aussi : «Etalors,jenesaispass’ilyaune relation de cause à effet, mais je me sens beaucoup plus dynamique depuis ! Je vais, je viens, j’ai décidé de changer les meubles de place... Parce que je fais de la peinture. Et comme ici, c’est petit et que je voulais installer le chevalet et les toiles... Hier, j’ai fait des allers-retours pour aller chercher des toiles qui étaient entreposées en bas. Et je me suis rendu compte que j’avais fait 20 fois le couloir ! Et j’étais bien. Bon, du coup, j’ai bien dormi cette nuit », sourit Pierre-Claude Gilardi.
Aucun effet secondaire
Les effets secondaires ? « Aucun, rien du tout ! » dit-il. Si ce n’est la bougeotte. Et une petite gloriole dont le patient fait lui-même le diagnostic.
« Plutôt que comme un cobaye, on me regarde comme la star ! Tout le monde me dit : “On vous a vu à la télévision”. Alors moi, évidemment, j’en fais des tonnes. Pour la vaccination, moi qui suis toujours en tee-shirt, on m’avait mis la chemise de nuit de l’hôpital, pour faire plus sérieux... Cette chemise, je l’ai pendue à la porte, et j’ai dit aux autres : vous pouvez tous la toucher, même en couper un morceau si vous voulez, elle appartient à une star!» , rit-il.
Autre effet secondaire de ce vaccin pour Pierre-Claude Gilardi : l’appel d’une cousine, dont il n’avait « pas entendu parler depuis 50 ans, et qui m’a dit que mon petit-cousin avait appelé son fils Claude-Pierre Gilardi ».
Et le pauvre a eu, le jour de ma vaccination, « des dizaines de coups de téléphone qui ne lui étaient pas destinés ! », rigole Pierre-Claude. Bref. Le vaccin contre la Covid-19 pour lui est bien secondaire : « C’est fou comme d’un petit truc comme un vaccin, ça prend des proportions si importantes...» Tout en étant quelque chose de primordial : « Mon meilleur ami, Claude, que j’ai connu à l’Ehpad, est mort de la Covid en avril dernier. On ne parlait pas encore de vaccin. Mais dès qu’il en a été question, j’ai voulu me faire vacciner dès qu’il serait disponible. C’est fait ».
Deuxième dose dans deux semaines
Et il recevra bientôt une deuxième dose (21 jours après la première injection) dans deux semaines environ. Ce qui pour l’heure est loin de ses préoccupations. «Onm’a dit qu’une bouteille de champagne était arrivée pour moi, vous savez où elle est ? » demandait-il, en fond, aux infirmières. Qui s’empressaient de lui rappeler qu’il n’avait « pas le droit de boire d’alcool ».
« Surveillance rapprochée »
Le docteur Assia Bebiche-Lamali, qui suit notamment Pierre-Claude Gilardi, confirme : « Il se porte bien ! Il est très actif au sein de la maison... Et ça n’a pas changé avec le vaccin. »
Un vaccin qui n’était quand même pas anodin, et pour lequel le patient a fait l’objet d’un suivi : « Ily a eu une visite pré-vaccinale. Puis il a été l’objet d’une surveillance très rapprochée, en particulier dans le quart d’heure après le vaccin, mais aussi dans les 48 heures qui ont suivi. Et il fait toujours l’objet d’un suivi au quotidien : on surveille tout signe qui pourrait nous paraître symptôme d’un effet secondaire. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucun problème, ni pour lui, ni pour les autres personnes vaccinées d’ailleurs ».
Car les accords pour la vaccination commencent à arriver. « Entre aujourd’hui et demain, on va vacciner 20 personnes de plus dans le service. Et ça va accélérer », indique le docteur Assia Bebiche-Lamali. « En tout cas, c’est très encourageant ».