Fusillade aux Moulins à Nice un suspect en garde à vue
Une fusillade de plus dans le quartier des Moulins à Nice. Hier, vers 13 heures, trois coups de feu ont éclaté à l’angle de la place des Amaryllis, tout près de la pharmacie. Deux hommes à scooter ont tiré sur un jeune homme de 19 ans. Très vite, tout ce petit monde a pris la poudre d’escampette. Quand les policiers et les pompiers se sont présentés, aucun des protagonistes ne s’y trouvait. Un périmètre de sécurité a été établi sur une place soudain désertée. Selon la direction départementale de la sécurité publique, la victime s’est finalement présentée par ses propres moyens à l’hôpital Lenval. On ne sait pas si elle y a été amenée ou si elle a pu s’y rendre seule.
Le blessé pris en charge à Lenval
Là, le jeune homme a été pris en charge aux urgences, et une balle, au moins, retirée de sa jambe. Le blessé a ensuite été confié aux enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale, chargés de l’enquête, pour être entendu.
Sur place, les techniciens de la police scientifique ont retrouvé trois douilles de petit calibre. Un suspect a été très rapidement placé en garde à vue. Il s’y trouvait toujours cette nuit.
Les tirs se sont produits à quinze mètres à peine d’une précédente fusillade, en août dernier. Le quartier, haut lieu du trafic de drogue, est régulièrement le théâtre de coups de feu.
Le dernier événement s’est produit le 26 décembre dernier. Un homme de 40 ans, suspecté d’être proche du grand banditisme, avait été pris pour cible.
Cet été, le quartier s’était retrouvé au centre de l’actualité après plusieurs épisodes similaires. Au point que, le 25 juillet, le Premier ministre, Jean Castex, s’était rendu aux Moulins aux côtés de Gérald Darmanin et d’Eric Dupond-Moretti, ministres de l’Intérieur et de la Justice.
Face à cette recrudescence, Jean Castex avait alors annoncé un renfort de soixante policiers nationaux dans les Alpes-Maritimes.
Hier, Philippe Vardon, chef de file du Rassemblement national au conseil municipal, a dénoncé l’insécurité régnant dans le quartier, fustigeant le maire de Nice, Christian Estrosi « qui persiste à vanter sa réussite ».
Anthony Borré, premier adjoint de la ville de Nice a souligné que les caméras de vidéo surveillance ont enregistré des images « probantes », immédiatement mises à la disposition des enquêteurs.