Repartir du bon pied
En déplacement chez le 18e pour son premier match de l’année, l’ASM doit faire le plein de points, sous peine de laisser ses concurrents s’échapper dans la course à la Ligue Europa
La bûche et les embûches de la fin d’année 2020 digérées, c’est une semaine abordable mais déjà capitale qui attend les Monégasques pour la reprise. Dans ce championnat où le 5e (Marseille avec 2 matchs de retard) et le 9e (Angers) se tiennent en 1 point, chaque unité laissée sur le bord de la route pourra être synonyme de regrets en fin de saison. Située aujourd’hui à la sixième position du classement, l’ASM a le sentiment d’y être à sa place, mais elle sait aussi son assise précaire et conditionnée à une série de bons résultats, elle qui reste sur une seule victoire sur les cinq derniers matchs. Le déplacement à Lorient, premier relégable avec les troisièmes pires attaque et défense de Ligue 1, ce soir, puis la venue des Angevins samedi, ne seront assurément pas des promenades de santé mais cela ressemble quand même à de belles opportunités de démarrer l’année 2021 du bon pied.
« Briser le plafond de verre »
« Quand les résultats sont bons, forcément, l’ambiance
suit » expliquait lundi en conférence de presse Niko Kovac. Les défaites à Lille et Marseille mais surtout la déroute à la maison contre Lens (0-3) avaient logiquement déteint sur l’atmosphère générale. Or le groupe monégasque, sans être brillant à Dijon (0-1) et contre Saint-Etienne (2-2), s’est découvert sur ces deux matchs beaucoup de caractère et de résilience. Des valeurs qui ne sont jamais de trop. Cet état d’esprit, s’il perdure, n’empêchera pas cette jeune ASM de faire des erreurs mais il aidera à la pardonner un peu. Basculer avec six points de plus à la fin de la phase aller ne serait pas une mauvaise idée avant de se rendre à Montpellier et d’accueillir l’OM, deux concurrents directs.
À quoi ? La réponse dépendra autant de la capacité des jeunes Monégasques (Badiashile, Disasi, Diop, Tchouaméni et Fofana) à élever leur niveau et à gagner en régularité qu’en celle des cadres (Ben Yedder, Volland, Fabregas) et des revenants Golovin et Lecomte (finalement pas du voyage en Bretagne) à assumer leur statut. Niko Kovac a une grande confiance en son groupe mais il est aussi réaliste et estime aujourd’hui qu’il est difficile pour Monaco de se mettre au niveau des équipes de devant. « La réalité, c’est que nous sommes sixièmes, et qu’il va falloir réussir à briser le plafond de verre qu’il y a au-dessus de nous ». Elle est là, la résolution de 2021.