Les premiers vaccinés à l’hôpital de La Palmosa
Les premiers vaccins ont été administrés hier après-midi, à l’hôpital de Menton, à destination des personnels de santé. Au total, une centaine d’injections sont prévues cette semaine
Vous êtes droitier ou gaucher ? ». C’est la question qu’on entendait le plus, hier après-midi, dans un des couloirs de l’hôpital de La Palmosa. Il faut effectivement savoir quel bras piquer car 20 membres du personnel de santé de l’établissement hospitalier se sont fait vacciner contre la Covid-19. Et l’ambiance était plutôt détendue.
Un médecin et deux infirmières
Dans la salle de vaccination, un médecin et deux infirmières - une pour aider à l’injection, l’autre pour surveiller l’état des patients accueillent les premiers vaccinés. C’est un médecin qui sert la réserve sanitaire, et va bientôt repartir en OutreMer, qui a ouvert le bal. Loin d’être inquiet de potentiels effets secondaires, il estime nécessaire de se faire vacciner. « Je voyage donc, pour moi, la question ne se pose même pas », explique-t-il. Le processus de vaccination se déroule de façon assez classique. Une infirmière commence par prendre la température du patient, puis le médecin fait un état des lieux : la personne est-elle sous traitement ? Souffre-telle d’allergies ? « Comme pour tous les vaccins, les effets secondaires peuvent aller de la douleur aux réactions allergiques, en passant par des hématomes, des maux de tête ou des nausées », explique le médecin en charge des vaccinations.
« Je n’ai même pas eu mal, je reviendrai », rigole un préparateur en pharmacie. En effet, après cette première piqûre, un rappel est à faire 21 jours plus tard.
Protéger leurs proches
Après l’injection, les vaccinés restent une vingtaine de minutes près de la salle dédiée. « Je l’ai surtout fait pour protéger mes proches », explique la deuxième vaccinée mentonnaise. « Et puis, on ne va pas rester confinés toute notre vie, il faut bien avancer », continue-t-elle.
Son collègue, qui est passé juste après, estime qu’« en tant que soignants, on se doit d’être modernes. Moi, j’ai confiance en ce vaccin et je le fais pour protéger mes enfants ».
« En tout cas, nous sommes prêts. Nous sommes équipés en cas de problème », ponctue le médecin en charge des vaccinations, en montrant une chaise à roulettes et un brancard, stationnés dans le couloir. Si le vacciné fait une réaction allergique, deux solutions : il peut être transféré aux urgences, puis surveillé en hospitalisation ; ou, si le temps est compté, bénéficier d’une dose d’adrénaline.
Mais pas d’incident à déplorer en ce premier jour.
Même Odile Capitani-Dollo, la directrice par intérim de l’hôpital, s’est prêtée à l’exercice.
Les doses acheminées de Nice
Pour l’instant, l’hôpital mentonnais peut vacciner 20 personnes par jour.
Les doses ont été commandées vendredi et ont été récupérées lundi matin, à l’hôpital niçois L’Archet. Un planning précis, qui devrait être respecté dans les semaines à venir.
« Il faut faire attention à gérer les doses de vaccins sans gaspiller », explique Odile Capitani-Dollo. Le vaccin Pfizer est stocké à -80 degrés, puis livré dans les officines ou les pharmacies. Ces dernières doivent le conserver, une fois décongelé, à une température comprise entre deux et huit degrés, pendant cinq jours maximum. « Respecter cette chaîne du froid est contraignant », ajoute Odile Capitani-Dollo. « Mais, quand nous recevrons des doses du vaccin Moderna, je pense que d’autres centres émergeront et que le nombre de vaccinations va augmenter ».
Ces dernières pourraient arriver dès la semaine prochaine.