Monaco-Matin

L’appel des producteur­s de spiruline de Roquebilli­ère

Coupés de leur clientèle par le confinemen­t et Alex, Muriel et Hervé Le Guennec n’ont vendu qu’un tiers de leur production. Ils cherchent des débouchés à leur superalime­nt

- V. A. vallasia@nicematin.fr

Covid-19 et tempête Alex : aidez-nous ! Nous avons besoin de vous pour trouver des débouchés à notre spiruline… » Ce message de détresse sur leur blog provient de Muriel et Hervé Le Guennec. Le couple, issu de la vallée, a changé de vie pour s’installer avec leur bébé à Roquebilli­ère en 2017.

Elle a quitté son métier de vétérinair­e, lui de menuisier, pour produire de la spiruline, la petite algue miracle. Et se lancer dans une culture à faible impact environnem­ental, au plus près de la nature. À partir de l’eau pure du Mercantour, le « plus » de leur production. Leur plan d’entreprise allait plutôt bien, ils avaient développé la vente directe vers une clientèle de proximité immédiate et de résidents secondaire­s, de curistes aussi, quand la Covid-19 est apparue. « On avait suivi notre plan et fait des efforts de production pour nous développer. Le premier confinemen­t nous a porté un coup : plus de visites de la ferme, plus de conférence­s, de marchés, de curistes. Bref, les ventes en berne », raconte Muriel.

Trop de stock et plus de trésorerie

Alors qu’ils tentaient de retrouver leur équilibre après un été compliqué, la tempête Alex s’est abattue sur les vallées. « Elle n’a touché ni notre famille ni notre exploitati­on. Mais elle a bloqué les accès. La route de Nice est restée très peu rouverte, elle est encore fermée pour plusieurs semaines [Nice-Matin de vendredi], nous sommes coupés de notre clientèle… »

Pourtant, la pandémie serait l’occasion ou jamais de stimuler son système immunitair­e avec cette algue microscopi­que, dont c’est, avec l’anémie, l’une des principale­s indication­s. Sauf que les producteur­s peinent à retrouver leur clientèle. «Nos habitués de la vallée sont fidèles, ils nous passent commande. Mais les curistes et les résidents secondaire­s sont absents. On n’a écoulé qu’un tiers de notre production… »

Leur effort se retourne contre eux : ils ne savent plus où stocker leurs minuscules spaghetti verts, produits à la belle saison. Et n’ont plus de trésorerie. D’où leur appel à acheter en ligne. Certains ont même pensé à glisser des sachets de spiruline dans les paniers de Noël qu’ils vont offrir.

 ?? (Photo archive Franck Fernandes) ?? Muriel et Hervé Le Guennec en , pleins d’espoir pour leur nouvelle activité, sapée par la fermeture des accès à la vallée après la tempête Alex.
(Photo archive Franck Fernandes) Muriel et Hervé Le Guennec en , pleins d’espoir pour leur nouvelle activité, sapée par la fermeture des accès à la vallée après la tempête Alex.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco