Bambous ? Des effets positifs
La digue sous-marine mouvante en bambous installée en février 2018 a-t-elle réduit la houle et le grignotage du rivage par la mer ? « L’érosion du littoral a été stoppée et la faune et la flore se sont développées », répondent Marie Benassayag, 1ère adjointe au maire de Villeneuve et conseillère départementale, et Pierre Farnole, inventeur du procédé et directeur général de Biobamb, la société azuréenne qui l’a mis en place.
■ Le rideau de bambous a-t-il résisté ?
Régulièrement les plagistes et promeneurs retrouvent des fragments de bambou sur la grève. « Quelques bambous se sont détachés, mais ça n’a pas nécessité de grosses réparations » répondent Marie Banassyag et Pierre Farnole. (DR)
Première grande victoire : sur les 200 mètres qui longent le rideau de bambous, on ne perd plus un mètre de rivage par an. « L’érosion semble stoppée », se réjouit Marie Benassayag. « Mais ce n’est pas tout à fait ce qu’on espérait. On attendait une sédimentation au pied des bambous, c’està-dire la constitution d’une sorte de digue naturelle qui aurait permis au rivage de regagner sur la mer » regrette-t-elle. « Il y a une colonisation intéressante par la flore et la faune alors que l’écosystème était pauvre à cet endroit », se félicite Pierre Farnole, qui espère que cela étoffera la « digue mouvante ». « On a notamment vu réapparaître des hippocampes », note Marie Benassayag.
Ce rideau de bambous était une première mondiale. « C’est une expérimentation. Nous améliorons le système au fur et à mesure. Les petits bambous horizontaux de liaison ne tenaient pas. Nous avons ajouté des filets de chanvre plus adaptés. On est en train d’installer les nouvelles structures. On aimerait pouvoir les tester au moins encore un hiver ». L’expérience devait durer trois ans, de février 2018 à février 2021, avec démontage
Au centre, Pierre Farnole devant un des éléments en bambou.
en avril. Pierre Farnole souhaiterait prolonger encore (DR) un an, jusqu’en février 2022.