La vaccination passe à la vitesse supérieure
Les centres de vaccination azuréens montent en puissance. D’ici quelques semaines, une fois que les seniors et les soignants auront été vaccinés, c’est là que la population pourra recevoir ses doses
Et toi, tu vas le faire ? » « Moi, j’hésite encore. » « Le père de Jean-Michel l’a fait la semaine dernière et il a dit qu’il n’avait rien senti. » « Si ça peut nous permettre de retrouver une vie normale, je le fais direct ! » Si les zincs étaient encore en mesure d’écouter les discussions de comptoir, il y a fort à parier que c’est ce genre de dialogues qu’ils entendraient. À défaut de papoter au café du commerce, ces échanges, on les a à la boulangerie, à la sortie des écoles ou lors des pauses-café pour ceux qui ont renoué avec le travail en présentiel. La vaccination anti-Covid est sur toutes les lèvres. Les postures des premiers jours ont l’air de s’assouplir. Les plus catégoriques commencent à mettre de l’eau dans leur vin même si une frange de la population reste campée sur ses positions. Le moins que l’on puisse dire, c’est que subsistent de nombreuses interrogations.
Qui peut se faire vacciner ?
Depuis le début de la semaine dernière, les résidents en établissements pour personnes âgées (Ehpad, unités de soins de longue durée, résidences autonomie, résidences services seniors, etc.) et les soignants de plus de 50 ans et /ou présentant des comorbidités ont commencé à recevoir la première dose de vaccin. A cette liste, s’ajoutent désormais les pompiers (lire par ailleurs) et les aides à domicile présentant des facteurs de risques. Rapidement viendra le tour des plus de 75 ans vivant à domicile. Pour tous les autres, il faudra attendre encore un peu. Le calendrier n’est pas encore figé mais d’ici la fin février - début mars, les 6574 ans pourront aller dans les centres de vaccination qui ouvriront en dernier lieu à tous les autres. Peut-être à partir du printemps.
À quoi servent les « vaccinodromes » ?
Dans de nombreuses communes fleurissent des « vaccinodromes ». Ces centres de vaccination sont souvent installés dans des locaux mis à disposition par les collectivités locales. Pour l’heure, ce sont essentiellement les professionnels de santé libéraux qui y sont accueillis (les hospitaliers sont la plupart du temps vaccinés dans leurs établissements). Mais ces dispositifs recevront dans un second temps le reste de la population à mesure qu’avance la campagne de vaccination. Reste qu’il faudra organiser tout cela. On note une volonté de la part des élus locaux de prendre les devants et de mettre en oeuvre un maximum de choses pour que le processus se déroule dans de bonnes conditions et le plus rapidement possible. D’un point de vue médical, ce sont toujours les ARS qui chapeautent le dispositif en lien avec des établissements pivots dans chaque département. Les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) prêtent également main-forte et coordonnent sur les secteurs les plannings.
Comment prouver que l’on a été vacciné ?
La vaccination n’est pas obligatoire ; le consentement est recueilli lors de l’entretien médical préalable. Toutefois, il n’est pas impossible que certains pays finissent par demander une preuve de vaccination (un peu comme ils le font pour les tests PCR) pour autoriser l’entrée sur leur territoire. Lorsque quelqu’un est vacciné, les informations sont enregistrées par le soignant dans le dossier médical du patient. Un document attestant la réalisation de la première puis de la seconde injection lui est remis. Mieux vaut donc conserver ce papier, au cas où.
Tous les Azuréens vontils pouvoir être vaccinés ?
En principe oui mais pas tous en même temps. La France a mis en place une priorisation. La population jeune et sans pathologie chronique passera en principe en dernier. Question timing, il faudra de toute façon attendre que les plus fragiles aient reçu leurs injections. Quant à l’approvisionnement en doses, le gouvernement se veut rassurant, il y en aura pour tout le monde.