Le « non » ferme des élus azuréens à un reconfinement
En prônant un reconfinement strict face à la flambée de l’épidémie, l’ex-maire de Marseille désormais 1ère adjointe a fait carton plein contre elle dans les rangs de nos élus. Un niet de la droite... à la gauche
Ex-maire de Marseille, devenue première adjointe, Michèle Rubirola a jeté un pavé dans la mare. Sur BFMTV, hier, l’élue marseillaise a estimé que le retour à un reconfinement strict pouvait être la solution face à la flambée de l’épidémie : «Jepense que 18 h ou 20 h, ce n’est pas forcément là où on se contamine. Là où on se contamine c'est dans les transports en commun, dans les lieux de restauration collective, sur le lieu de travail. »
Alors que la rumeur d’un reconfinement dur enfle sur les réseaux sociaux, même si, pour l’heure par la voie de son porte-parole, Gabriel Attal, le gouvernement en exclut le principe, l’intervention de Michèle Rubirola a fait flop, voire boum sur la Côte d’Azur. Le retour à la case quarantaine générale, c’est non.
Vacciner plutôt que confiner
Un non qui, une fois n’est pas coutume, fait l’unanimité, se jouant des frontières partisanes. « Le confinement, c’est la solution archaïque. Celle qu’évoque Giono dans le Hussard sur le toit lors de l’épidémie de choléra en Provence. Quand, comme en mars dernier, on n’a aucun autre moyen, on ne peut que s’y résigner. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas avec l’arrivée des vaccins contre la Covid. » Le maire d’Antibes, ».(Photo AFP)
Jean Leonetti est formel. Tout autant que Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur : « Je suis médusé par ceux qui ont la prétention, sans disposer de données analytiques et scientifiques, de prétendre qu’ils ont, eux, la solution. Le gouvernement donne un cap, si j’avais été à sa place j’aurais peut-être pris ici ou là des décisions différentes à la marge, mais il n’est plus temps des “y qu’à, faut qu’on”, des polémiques permanentent, des rumeurs anxiogènes. Avec l’arrivée du vaccin, il est temps de compléter la stratégie nationale pour protéger les nôtres. »
« Ni l’un, ni l’autre »
« Je ne suis ni pour le couvrefeu à 18 h, ni pour le reconfinement, explique le maire de Grasse Jérôme Viaud. Je pense qu’en appliquant les règles strictes, on peut maintenir un couvre-feu à 20 h. Il est certain que quand on n’applique aucun contrôle, aucun test des personnes qui arrivent sur notre territoire, comme ça a, aussi, été le cas cet été, on ne règle pas le problème... Cette solution de 18 h, qui augmente considérablement les flux, dans les transports en commun, les supermarchés, ne va pas le régler non plus. Je ne suis pas pour ajouter des règles sur les règles. »
Tout en regrettant que la France n’ait pas opté pour « la stratégie - comme l’a fait Taïwan - du tester et isoler de façon stricte » et s’alarmant du fait que les contrôles sanitaires aux frontières ne soient toujours pas effectifs, le député Éric Ciotti se refuse à promouvoir l’idée du troisième confinement. Une fois n’est pas coutume, le maire divers gauche à La Trinité, Ladislas Polski, parle de la même voix. Avec la Métropole Nice-Côte d’Azur, il vient d’acter le principe qu’un centre de vaccination soit ouvert pour tout l’est de la Métropole dans sa commune, et ce dès lundi prochain : «La présence de résidus de virus dans les eaux usées démontrait que la situation sanitaire dans l’est de la Métropole était tendue, l’ouverture de ce centre est une vraie réponse à la crise du nous traversons. »