Hôpitaux et cliniques azuréens tout proches de la saturation ?
Un compte rendu non-officiel d’une réunion médicale pointe une situation tendue : de plus en plus de malades et de moins en moins de lits dans le 06. L’ARS dit préparer le passage au palier 5 Les chiffres dans les A.-M.
Àflux tendu. Le CHU de Nice et les établissements de santé des Alpes-Maritimes sont tout proches de l’alerte rouge… Selon le compte rendu d’une réunion, qui s’est tenue vendredi 8 janvier, en visio, entre les responsables médicaux du département et l’ARS - un document non-officiel que nous nous sommes procuré - la situation est inquiétante. De plus en plus de malades, de moins en moins de lits disponibles, des soignants épuisés… ou contaminés.
Plus que deux lits disponibles au CHU
« Confirmation d’une activité Covid soutenue sur le CHUN [l’hôpital de Nice, N.D.L.R.] - inquiétude croissante avec un nombre de lits peu important en comparaison du flux de patients entrants – seulement deux lits dispos sur le CHUN et une dizaine seulement vacants sur le 06. Se préparer à un rebond et développer rapidement une stratégie surtout par manque de personnels notamment infirmiers », alerte le professeur Carole Ichai, responsable du pôle anesthésie réanimation du CHU de Nice.
« Il importe d’augmenter le nombre de lits intermédiaires qui permettent une oxygénation des patients et préserver ainsi les autres filières. Il semble que chaque vague successive soit plus haute que la précédente », indique, pour sa part, le professeur Michel Carles, qui gère l’infectiologie à Nice, et qui est, par ailleurs, membre du conseil local de santé de Christian Estrosi.
patients en plus en une semaine
Plus que « trois lits disponibles » à la clinique des Sources de Nice, en première ligne sur la gestion de l’épidémie. Inquiétude aussi à l’ouest du département, à Grasse, Antibes, Cannes… Partout, tout explose : « Taux d’incidence qui continue de croître dans le 06 ; augmentation des hospitalisations conventionnelles (287 patients en une semaine) », rend compte le directeur départemental de l’ARS, Romain Alexandre dans ce document qui ne devait pas filtrer. « Un document technique qui n’a pas vocation à être diffusé », nous a fait savoir, hier, le « patron » local de l’ARS que nous avons contacté.
Qui, sur la situation, répond : « Ça se remplit grandement, y compris en réa. Nous avons soixante personnes de plus en réa. Il n’y a de déprogrammation de chirurgie lourde pour l’instant. On prépare le passage en palier 5
[seuil qui signifie une extension des capacités de réanimation, N.D.L.R.] ».
De son côté, le CHU de Nice, que nous avons également sollicité, confirme « une activité très soutenue sur le CHU qui se tend sur le territoire des Alpes-Maritimes
❐ patients hospitalisés dont nouveaux
❐ patients en réanimation dont nouveaux
❐ décès à l’hôpital depuis le début de l’épidémie dont ces dernières heures
❐ personnes sont rentrées chez elles, dont ces dernières heures.
Dans la région Provence-AlpesCôte d’Azur, patients sont hospitalisés dont nouveaux. patients sont en réanimation dont nouveaux. personnes sont décédées à l’hôpital depuis le début de l’épidémie dont ces dernières heures.
avec une augmentation continue sur la dernière semaine tant en hospitalisation conventionnelle qu’en soins critiques. À ce stade, il reste encore des capacités sur le territoire permettant de rester au palier 4 du plan de montée en charge. Le CHU veille quotidiennement à l’adaptation des capacités aux besoins de la population et se tient prêt à un éventuel passage au niveau 5 si la dynamique venait à se poursuivre ».