Antibes, la vie sans Early
Une bonne nouvelle. Un déclic. De ceux qui redonnent le sourire et rendent l’atmosphère plus respirable. En annonçant le départ de l’ailier Cleanthony Early la semaine dernière, les Sharks ont acté l’inéluctable : il fallait mettre fin à cette situation invivable. L’Américain cristallisait les tensions et son départ devrait en libérer plus d’un. Ce soir (20h), les joueurs d’Anthony Stanford retrouvent donc les terrains face à Souffelweyersheim avec un joueur de moins. L’heure du collectif. « Ça va nous pousser à montrer qu’on est capables d’être performant même sans ce joueur », lance l’intérieur Etienne Ca, sourire en coin. Nul besoin d’être devin pour comprendre que mister Early ne faisait pas l’unanimité. Sans lui, les plus jeunes auront l’opportunité de s’exprimer. « On est prêts à montrer qu'on est une vraie équipe », poursuit Etienne Ca.
Un travail ciblé
Reste à voir comment les Sharks vont gérer ce calendrier morcelé. Vainqueurs à Evreux le 20 décembre après un come-back salvateur (succès 81-76), les coéquipiers de Gédéon Pitard présentent un bilan correct avec trois victoires en cinq matchs. Difficile d’en savoir plus sur les capacités d’un groupe qui ne peut pas se projeter. «On a un bon rythme d'entraînement, on fait des matchs entre nous donc on garde de la motivation », assure Etienne Ca. Similaire à la pression de la compétition ? « Ça reste du basket, ce n'est pas très compliqué. On perd forcément un peu de rythme de match, mais on a plus de temps pour travailler sur les systèmes et prendre soin de nos corps. Ces périodes nous permettent de travailler sur des choses qu'on ne fait pas habituellement, de renforcer des points faibles. On arrive à bonifier ce temps. »
Souffel, zéro pointé
Le départ d’Early permettra sans doute de varier la menace offensive et les Sharks seront moins lisibles pour l’adversaire. Avec 64.3 points de moyenne en trois matchs, « Souffel » ne représente pas une menace de première ordre. Pire : les Alsaciens s’appuient sur la dernière attaque du championnat. Mais l’escouade azuréenne évite de se baser sur le classement actuel et ce zéro pointé adverse.
« Le groupe est assez soudé malgré le peu de matchs joués ensemble. Il faut qu'on se serve de cette force, de cette capacité à défendre dur comme on l'a montré en seconde mi-temps à Evreux. Ils ont des forts shooteurs, la défense sera la clé du match. »
■ Le groupe : 3. Amsellem, 6. E. Ca, 7. Pitard, 9. Tanner, 10. N’dir, 11. Maukner, 20. L. Ca, 24. Traoré, 25. Doucouré, 27. Pansa. Rencontre à huis-clos, diffusée en direct sur Azur TV et LNB TV.