Nice : « Il faut que tout le monde le fasse, et le plus vite possible »
L’organisation au vaccinodrome « métropolitain » installé au théâtre de Verdure à Nice est réglée comme du papier à musique. Les coulisses sont de vraies coulisses : c’est dans les loges que les infirmiers et infirmières jouent de l’aiguille sous les photos d’Asaf Avidan ou Olivia Ruiz. Et la partition débute dans la rue, sans fausses notes. Munis de leur convocation, les candidats à la piqûre contre la Covid-19 se présentent tout d’abord à la tente « accueil ». Là, ils remplissent un questionnaire de santé, une fiche de traçabilité du vaccin et un formulaire de consentement.
Un médecin pour répondre aux questions
Ensuite, ils sont dirigés via les jardins vers les huit loges devenues huit cabines de vaccination. La 9e est celle du médecin qui est là pour répondre à toutes les questions des patients. « Il est présent aussi pour évaluer certains risques liés à des pathologies en fonction des réponses données dans le questionnaire de santé », explique Laurence Serandour, responsable du service vaccination de la Ville de Nice. « Les gens qui viennent n’ont pas de réticence à se faire vacciner, pas de questions sur les effets secondaires, mais plutôt sur le rappel du vaccin ou sur d’éventuelles possibles allergies », argumente docteur Pierre Toutel, médecin généraliste à Nice, « de garde », hier, au Théâtre de Verdure.
Une fois le vaccin injecté, les patients sont retenus 15 minutes dans une salle de repos, sous la surveillance de la sécurité civile : « C’est le temps pour être certain qu’il n’y aura pas de réaction allergique grave ».
« Pour que les jeunes puissent revivre »
Lucien et Marlène, 84 et 82 ans, arrivent d’un pas alerte pour avoir leur première dose. «Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes ont des doutes ! Les vaccins ce n’est pas nouveau, on ne s’est pas posé de question, bien sûr qu’il faut se faire vacciner », lance le couple. Pierre, 77 ans, est venu à vélo... « J’ai reçu la convocation à 8 h 50 pour y être entre 9 h et 10 heures, alors j’ai foncé », rigole-t-il. Pour les prochaines fois, ce ne sera plus à la dernière minute. « En fait, nous avons décidé et demandé l’autorisation hier soir hier [mardi soir, Ndlr] de pouvoir commencer à vacciner les plus de 75 ans alors que ça devait commencer seulement demain », précise Véronique Borré. Et si Pierre a des doutes sur le vaccin, et il pense que c’est sain, il a quand même choisi de se le faire injecter. Sa philosophie : «Le virus c’est l’incertitude, le vaccin c’est le risque : et j’ai choisi le risque ». C’est au tour de Louise de se faire vacciner. « Je crois que c’est une très bonne chose, il faut que tout le monde le fasse et le plus vite possible. Vous savez je pense aux jeunes. Il est temps qu’ils puissent revivre normalement », conclut-elle.
Pour s’inscrire
Plateforme Métropole : en lien avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), la ville de Nice a mis en place, un site de préinscription en ligne : https://vaccincovid19.nice.fr/VC19/ et un numéro de téléphone : 04 97 13 56 00.