Des cellules régionales de pilotage de la vaccination
Le ministère de la Santé a fait, hier, un pas en direction des Régions. Olivier Véran a en effet accédé à la demande de Régions de France, l’entité présidée par Renaud Muselier, de créer des cellules régionales de pilotage de la vaccination.
Sous la coprésidence du directeur général de l’ARS et du préfet de Région, elles réuniront chaque semaine les présidents de la Région, des Départements et des Ordres des médecins et des pharmaciens, pour anticiper les phases et de la campagne de vaccination.
« C’est un premier pas qui était nécessaire sur le chemin d’une campagne territorialisée » ,a réagi Renaud Muselier, tout en regrettant que sept autres propositions émanant des Régions restent à ce stade lettre morte. Notamment, l’évaluation précise des doses de vaccins disponibles dans le pays, la différenciation de la stratégie de vaccination en priorisant les départements ayant dépassé la cote d’alerte maximale, ou encore la possibilité pour les Régions – et les employeurs de plus de cent salariés – d’acheter des vaccins et de les mettre à disposition de tous les réseaux existants capables de vacciner : infirmières et médecins libéraux, pharmaciens, kinés, sages-femmes, etc.
Livraison express et discrète. Hier soir, 4 800 doses de vaccin Moderna sont arrivées depuis Toulon au CHU de Nice. Les premières du département.
Elles ont été débarquées du camion frigorifique en moins de 5 minutes et stockées dans un congélateur, à - 20°C (contre - 80°C pour le vaccin Pfizer). Elles devraient être administrées dès la fin de la semaine aux personnes dites prioritaires.
Quelle différence avec Pfizer ?
Les deux vaccins américains sont assez similaires. Ils font tous les deux la même taille et sont stockés dans des flacons de 10 doses. Tous deux utilisent l’ARN messager. Le vaccin Moderna revendique toutefois une efficacité de 94,1 %, plus élevée que le vaccin Pfizer qui a été le premier à être autorisé en France.
« Il y a des avantages et des inconvénients, reconnaît Rémy Collomp, chef de pôle pharmacie au CHU. On peut les stocker 30 jours mais elles sont plus fragiles en terme de manipulation. »
D’où la rapidité de la manoeuvre. Lundi, 50 000 doses du vaccin Moderna sont arrivées pour la première fois en France. Elles ont été acheminées dans plusieurs régions considérées comme prioritaires au vu de la circulation du Covid-19. À savoir : le Grand-Est, l’Auvergne Rhône Alpes et la région Provence Alpes Côte d’Azur.
Le gouvernement a annoncé attendre 8 millions de doses d’ici le mois de juin.