Variant anglais : des premiers cas sur la Côte d’Azur
Le variant anglais a été détecté dans les Alpes-Maritimes et le Var. Deux clusters familiaux ont été identifiés à et On attend la confirmation scientifique, mais l’ARS n’infirme pas
La confirmation est tombée mardi soir. Le variant anglais est désormais présent dans les Alpes-Maritimes et le Var. Et notamment à travers deux clusters familiaux à Biot et Fréjus. Dans les deux cas, c’est un jeune d’une vingtaine d’années, faisant ses études en Grande-Bretagne qui, de retour dans son foyer d’origine, a contaminé l’entourage. Au départ : un test PCR positif, le 27 décembre dernier, par un laboratoire Bioestérel. L’équipe s’enquérant systématiquement d’un éventuel déplacement, les échantillons ont été envoyés à un centre national de référence pour l’opération de séquençage. Le docteur Kbaier dit la suite : « Nous avons eu les résultats mardi soir, il s’agit bien du variant anglais. Dans chacun de ces clusters, six personnes sont touchées. »
Parmi ces étudiants, un jeune est rentré avant que le test PCR ne soit imposé à l’arrivée. Ce qui signifie qu’il a pris l’avion tranquillement. Protégeant toutefois les passagers d’une éventuelle contamination par le port du masque, soit dit en passant.
Ces deux clusters familiaux ne seraient pas les seuls sur les deux départements.
Le directeur général de Cerballiance Côte d’Azur, Olivier Bausset, confirme lui aussi la présence du variant anglais de la Covid-19 dans le Var et les Alpes-Maritimes : «On avait de fortes suspicions. On a trois cas dans le Golfe de Saint-Tropez.
On a constaté des clusters d’une rapidité assez importante dans des communes comme Cogolin, le centre hospitalier de Gassin ou à la Foux. Il y avait aussi une remontée de l’épidémie, la présence de variants à Marseille. On a aussi confirmation de cas à Fréjus et à Draguignan et d’une vingtaine de cas dans les Alpes-Maritimes et à Monaco ».
Pas plus grave, mais plus contagieux
Le laboratoire a envoyé des souches à Paris pour des patients prélevés les 7 et 8 janvier : « Sur la totalité des cas positifs, on a quasiment 20 % de variants anglais. Ce n’est pas confirmé encore à 100 % car c’est une technique qui cible trois gènes et pour le variant anglais, il faut séquencer tout le génome. Pour ce séquençage, il n’y a que le CNR (centre national de référence des virus respiratoires, laboratoire de l’Institut Pasteur) qui pourra le confirmer et on attend les résultats, mais c’est très fortement probable ».
Afin d’obtenir des résultats plus rapidement, Cerballiance Côte d’Azur s’équipe actuellement pour détecter ce variant dans un délai plus court.
Olivier Bausset ne se montre pas pour autant alarmiste : «Ce variant anglais n’est pas plus dangereux et ne donne pas une maladie plus grave, en revanche il contamine plus de personnes. On risque d’avoir des taux de contamination qui partent à la hausse ». Pour le directeur général, « la solution, clairement, c’est le vaccin. Il faut convaincre les personnes les plus réticentes. Et surtout, il ne faut pas arrêter de se faire tester. Tant qu’on n’a pas l’immunité collective il faut quand même détecter les personnes, cibler les clusters et les isoler pour éviter de surcharger les hôpitaux ».
Du côté des autorités sanitaires, pas de confirmation officielle de l’arrivée sur nos terres de ce variant anglais. Contactée hier soir, l’Agence Régionale de Santé des Alpes-Maritimes, ne dément pas la présence du variant dans le département, mais ne confirme aucune localisation ni aucun nombre de cas. Quant à la Préfecture du Var, elle n’a pas souhaité hier soir commenter cette information.