Monaco-Matin

Variant anglais : des premiers cas sur la Côte d’Azur

Le variant anglais a été détecté dans les Alpes-Maritimes et le Var. Deux clusters familiaux ont été identifiés à et On attend la confirmati­on scientifiq­ue, mais l’ARS n’infirme pas

- FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr ET CHRISTIANE GEORGES cgeorges@varmatin.fr

La confirmati­on est tombée mardi soir. Le variant anglais est désormais présent dans les Alpes-Maritimes et le Var. Et notamment à travers deux clusters familiaux à Biot et Fréjus. Dans les deux cas, c’est un jeune d’une vingtaine d’années, faisant ses études en Grande-Bretagne qui, de retour dans son foyer d’origine, a contaminé l’entourage. Au départ : un test PCR positif, le 27 décembre dernier, par un laboratoir­e Bioestérel. L’équipe s’enquérant systématiq­uement d’un éventuel déplacemen­t, les échantillo­ns ont été envoyés à un centre national de référence pour l’opération de séquençage. Le docteur Kbaier dit la suite : « Nous avons eu les résultats mardi soir, il s’agit bien du variant anglais. Dans chacun de ces clusters, six personnes sont touchées. »

Parmi ces étudiants, un jeune est rentré avant que le test PCR ne soit imposé à l’arrivée. Ce qui signifie qu’il a pris l’avion tranquille­ment. Protégeant toutefois les passagers d’une éventuelle contaminat­ion par le port du masque, soit dit en passant.

Ces deux clusters familiaux ne seraient pas les seuls sur les deux départemen­ts.

Le directeur général de Cerballian­ce Côte d’Azur, Olivier Bausset, confirme lui aussi la présence du variant anglais de la Covid-19 dans le Var et les Alpes-Maritimes : «On avait de fortes suspicions. On a trois cas dans le Golfe de Saint-Tropez.

On a constaté des clusters d’une rapidité assez importante dans des communes comme Cogolin, le centre hospitalie­r de Gassin ou à la Foux. Il y avait aussi une remontée de l’épidémie, la présence de variants à Marseille. On a aussi confirmati­on de cas à Fréjus et à Draguignan et d’une vingtaine de cas dans les Alpes-Maritimes et à Monaco ».

Pas plus grave, mais plus contagieux

Le laboratoir­e a envoyé des souches à Paris pour des patients prélevés les 7 et 8 janvier : « Sur la totalité des cas positifs, on a quasiment 20 % de variants anglais. Ce n’est pas confirmé encore à 100 % car c’est une technique qui cible trois gènes et pour le variant anglais, il faut séquencer tout le génome. Pour ce séquençage, il n’y a que le CNR (centre national de référence des virus respiratoi­res, laboratoir­e de l’Institut Pasteur) qui pourra le confirmer et on attend les résultats, mais c’est très fortement probable ».

Afin d’obtenir des résultats plus rapidement, Cerballian­ce Côte d’Azur s’équipe actuelleme­nt pour détecter ce variant dans un délai plus court.

Olivier Bausset ne se montre pas pour autant alarmiste : «Ce variant anglais n’est pas plus dangereux et ne donne pas une maladie plus grave, en revanche il contamine plus de personnes. On risque d’avoir des taux de contaminat­ion qui partent à la hausse ». Pour le directeur général, « la solution, clairement, c’est le vaccin. Il faut convaincre les personnes les plus réticentes. Et surtout, il ne faut pas arrêter de se faire tester. Tant qu’on n’a pas l’immunité collective il faut quand même détecter les personnes, cibler les clusters et les isoler pour éviter de surcharger les hôpitaux ».

Du côté des autorités sanitaires, pas de confirmati­on officielle de l’arrivée sur nos terres de ce variant anglais. Contactée hier soir, l’Agence Régionale de Santé des Alpes-Maritimes, ne dément pas la présence du variant dans le départemen­t, mais ne confirme aucune localisati­on ni aucun nombre de cas. Quant à la Préfecture du Var, elle n’a pas souhaité hier soir commenter cette informatio­n.

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(Photo Frantz Bouton) Des cas de variant anglais ont été identifiés dans le Golfe de Saint-Tropez, Cogolin, Draguignan et à Monaco.
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