Un homme retranché à Antibes paralyse les trains
Durant près de quatre heures, la circulation ferroviaire a été mise à l’arrêt hier en fin de journée. Un homme a pris place sur une poutrelle avant d’être maîtrisé par les forces de l’ordre
Allô ? Tu peux venir me chercher ? Je sais qu’il y a le couvre-feu mais là je n’ai plus de train… » Comme tant d’autres naufragés des rails, Célia n’a eu d’autre choix que de faire appel à ses proches pour tenter de rentrer chez elle. Et pour cause : hier, en fin de journée, des centaines et des centaines de voyageurs se sont retrouvés à quai. C’est aux alentours de 16 h 10 que l’incident débute. Un homme vient de pénétrer sur les voies en gare d’Antibes.
À six mètres
Comme il est d’usage dans ce contexte, les équipes du réseau font ralentir la circulation des trains. Causant inévitablement des retards. Au sein des véhicules, l’impatience gronde doucement. Sur les réseaux sociaux, les soupirs et les ras-le-bol résonnent. Sauf qu’à ce moment-là, les usagers étaient bien loin d’imaginer la suite de leur soirée… Puisqu’à 17 heures, une coupure de courant est réalisée. Et ce, par précaution. Puisque l’homme qui avait initialement pénétré sur les voies vient de grimper grâce à une échelle dédiée aux techniciens sur… une poutrelle située à six mètres de haut. Un aménagement soutenant les feux de signalisation dédiés aux conducteurs de train. Aussitôt, la gendarmerie, la police nationale et les sapeurs-pompiers interviennent sur place. Gagnant ainsi cette zone de la gare située en contrebas de la station essence Total de l’avenue de Nice. Leur mission ? Raisonner l’individu et le ramener sur la terre ferme sain et sauf. Un processus qui va être long. Demandant ainsi patience et diplomatie aux équipes en uniforme. C’est avec calme et cohésion que l’intervention a pu être menée à bien. L’homme, plutôt menaçant au premier abord envers les forces de l’ordre, qui était en t-shirt et… pieds nus a pu retrouver la raison et être pris en charge par les secours. Les raisons avancées pour justifier son acte ? Elles s’avèrent floues. Puisqu’après avoir demandé à voir son employeur, son discours s’est embrumé. Difficile de connaître vraiment les causes qui l’ont poussé à menacer de sauter de la structure. Heureusement, l’irréparable n’a pas été commis. C’est donc sur un brancard, sous une couverture de survie que l’individu a pu être transporté au sein du centre hospitalier d’Antibes-Juan-les-Pins sous escorte policière. Après près de quatre heures d’arrêt, le trafic a pu reprendre sur les rails. Des cars de substitution ont été affrétés pour que les trajets entre Nice et Cannes et Cannes-Grasse puissent être assurés.