Monaco-Matin

« J’ai été surpris »

Arrivé cet été, Caio Henrique est satisfait de ses premiers pas à l’ASM. A 23 ans, le latéral gauche ne s’attendait pas à l’exigence demandée par le coach monégasque sur le plan défensif

- CHRISTOPHE­R ROUX

Caio Henrique a débarqué sur le Rocher en août dernier contre M€. En échec à l’Atlético Madrid, le Brésilien signait après trois prêts au Brésil (Parana, Fluminense, Grêmio) et sans une immense carte de visite. Malgré quelques matchs ratés (à Marseille notamment), il a été plutôt dans le ton. Niko Kovac l’a titularisé huit fois et il a délivré sa première passe décisive samedi contre Angers (-).

Caio, comment jugez-vous vos premiers pas à l’ASM ?

Je suis très content de mes débuts ici. J’ai eu le temps de jeu pour me permettre de progresser. J’ai découvert La Ligue  et c’est un championna­t complèteme­nt différent par rapport à la Liga ou au championna­t brésilien auxquels je m’étais frotté auparavant. Le foot français est davantage basé sur la force physique. Il me demande plus de vélocité aussi. Je m’adapte au jour le jour à ses exigences.

Quels sont vos axes de progressio­n ?

Je peux améliorer la partie défensive de mon jeu. Comme j’ai dit, il y a beaucoup de joueurs très rapides en L et il faut être très attentif pour ne pas se faire surprendre.

Si on vous dit que vous manquez parfois de spontanéit­é au niveau de vos centres, êtes-vous d’accord ?

C’est un aspect que j’essaie de travailler et sur lequel j’ai envie de progresser. Maintenant, cela dépend aussi des situations pendant les matchs. Parfois, je déborde et je me retrouve à proximité de la ligne de sortie de but. Je lève la tête pour voir s’il y a quelqu’un qui puisse reprendre le ballon au centre et ce n’est pas toujours le cas.

Avec le recul, pourquoi n’avez-vous pas réussi à vous imposer à l’Atlético ? J’ai manqué de maturité. Quand je suis arrivé en Espagne, j’avais seulement  ans et je découvrais un nouveau continent. Je n’avais jamais joué au niveau profession­nel et c’est ce qui a expliqué mes difficulté­s, mon adaptation délicate. Ce que j’ai vécu m’aide à m’acclimater aujourd’hui beaucoup mieux à Monaco et explique mes prestation­s.

A l’Atlético, vous avez côtoyé Diego Simeone, un entraîneur renommé. A Monaco, vous travaillez avec Niko Kovac, passé par le Bayern. Quelles sont les différence­s entre eux ?

Simeone prône un football plus défensif. A Monaco, les consignes tournent davantage autour du jeu. On est plus portés vers l’avant. C’est la grande différence entre les deux. Là où je leur trouve des similitude­s, c’est sur le travail défensif. J’ai été très surpris par Kovac.

Il est proche des idées de Simeone à la perte de balle. A l’Atlético, on cherchait à récupérer la balle au plus vite. C’est aussi ce que veut Kovac. Les deux veulent une réaction rapide pour une récupérati­on proche du but adverse.

Wissam Ben Yedder n’a plus marqué depuis cinq journées…

‘‘ Le foot français me demande plus de vélocité ”

Il reste calme. Wissam est un guide pour nous. C’est un attaquant et il est frustré quand il ne marque pas. Il travaille beaucoup et dès qu’il en aura l’opportunit­é, je suis certain qu’il marquera.

Il l’a déjà fait cette saison. C’est collective­ment qu’il faudra créer le cadre lui permettant de le faire.

Si le ballon ne lui arrive pas, ça devient plus difficile de trouver l’ouverture.

Les crises sanitaire et des droits TV (Canal + et Mediapro rendent leurs droits) fragilisen­t les clubs sur le plan financier. Seriez-vous prêt à baisser votre salaire comme le demande l’UNFP, le syndicat des joueurs ?

Tout le monde connaît la situation très difficile que le foot et le monde traversent. Si c’est pour aider le club, le foot et mes coéquipier­s, j’y serais favorable. Mais ce n’est pas tout seul que je prendrai cette décision. Elle devra être collective.

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