Un sport « adapté » pour raffûter la Covid-
Sport de plein air, le rugby peut se pratiquer actuellement avec des aménagements spécifiques qui dénaturent toutefois la pratique. Le RC Webb Ellis Menton tente de s’adapter
En poursuivant notre tour d’horizon des associations sportives, le constat est systématiquement le même. La pandémie a quasiment cloué les sportifs et les compétitions tandis que les dirigeants doivent s’adapter au mieux à chaque instant et faire en sorte que les licenciés soient le moins lésés. Un chemin de croix ! Au RC Webb Ellis Menton, le président Jean-Baptiste Martini, se veut optimiste. « Concernant nos finances, nous croisons les doigts mais elles tiennent la route, j’espère que nous réussirons à traverser cette période sans encombre. Tout comme le nombre de licenciés croissant, notamment à l’école de rugby avec une progression de 15 éléments (60 enfants, Ndlr). Nous comptons à ce jour 150 licenciés. »
Adapter les horaires d’entraînement
Sport de plein air, le rugby peut se pratiquer actuellement avec des aménagements spécifiques qui dénaturent toutefois la pratique, les contacts n’étant plus permis. « Le couvre-feu à 18 h nous a obligés à adapter les horaires d’entraînement. L’école de rugby s’entraîne le mercredi après-midi et le samedi matin, puis c’est au tour des adultes. On remercie d’ailleurs la mairie qui nous a autorisé ces changements. Sans cela, les adultes notamment ne pourraient pas du tout pratiquer. D’un point de vue sportif nous pouvons nous entraîner avec un rugby dit de stade 3, c’est-à-dire avec des restrictions. Nous pouvons faire du renforcement musculaire, du jeu avec de la distanciation, mais nous ne pouvons pas pratiquer un rugby normal ». Pleinement conscient des enjeux sanitaires qui se jouent actuellement, Jean-Baptiste Martini regarde le futur avec lucidité. « En ce qui concerne l’avenir du club, j’espère que l’on pourra éviter un reconfinement total, comme on en entend parler actuellement, qui aurait des conséquences graves sur la pratique. Cela viendrait couper un bel élan. Si nous arrivons à maintenir le lien que nous avons actuellement avec les licenciés, je ne m’en fais pas car nous pourrons repartir facilement ».