Monaco-Matin

« 2021, c’est notre nouveau départ »

Questions à Jean-Pierre Vassallo, maire de Tende

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Le rétablisse­ment de la liaison Nice-Tende a été reporté. C’est un nouveau coup dur pour la vallée...

On nous a annoncé que, dans le meilleur des cas, on aurait le train à la mi-mars. C’est un nouveau coup de massue. Ça devient pesant. La SNCF avait dit que les travaux seraient achevés à Saint-Dalmas mi-janvier : ils ont tenu leur engagement. Mais par la suite est arrivé ce gros problème, avec le mur à arcatures de Fontan qui a bougé. La montagne est en train de glisser. Il faut qu’ils stabilisen­t les piles. Ils font un travail colossal dans des conditions difficiles, suspendus à des cordes... Heureuseme­nt qu’on a le train italien ! Ils font circuler un train qui circule presque à vide [de Cuneo à Saint-Dalmas-de-Tende, ndlr], et qui bénéficie presque exclusivem­ent aux gens de la commune. C’est une chance extraordin­aire.

Lorsque le train français reviendra, la route va-telle fermer pour engager la reconstruc­tion ?

Tant qu’on n’a pas le train, ils ne couperont pas la route. C’est ce qu’on a obtenu. Les travaux pérennes, il faudra bien les faire. Mais pour l’instant, on vit au jour le jour. Seul le haut de la vallée (Tende et la Brigue) est encore aussi pénalisé. L’urgence a été parfaiteme­nt gérée par la Carf (agglomérat­ion mentonnais­e), la Région, le Départemen­t. Ce dernier a fait des prouesses avec la route, ça nous a donné une grande ouverture ! Mais ce ne sont que des pistes...

La neige a-t-elle plutôt compliqué la situation ou mis du baume au coeur ?

On n’a jamais eu autant de neige, alors que la station de Castérino et ses quatre hôtels sont inaccessib­les ! L’hiver, c’était une période agréable. C’est devenu terrible. Surtout pour les gens évacués qui ont perdu le confort de leur maison. L’Etat n’est pas encore en mesure de leur dire s’ils peuvent rentrer chez eux, s’ils peuvent reconstrui­re ou pas. C’est très anxiogène.

Dans cette situation précaire, quel est le moral des troupes ?

Tous ces petits problèmes s’ajoutent. Notre rôle, c’est de donner des messages d’avenir. Notre commune, on se doit de la reconstrui­re. Et il faut aller vite. Les gens ont su démontrer qu’ils étaient solidaires, attachés à leur commune. On s’aperçoit à quel point on a besoin les uns des autres. En , on va repartir. C’est notre nouveau départ. Le début de notre reconstruc­tion. Mais on a besoin de l’aide de tout le monde. Qu’on ne nous laisse pas tomber. C’est tous ensemble que l’on peut réussir.

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