Une villa vendue 75 M€
La vente aux enchères de ce bien d’exception sur le Rocher, composé d’une habitation principale, d’un jardin, d’une dépendance, pour une superficie de 2246 m2, a eu lieu au Palais de justice
Il était rare de voir autant de monde vendredi dans la salle de la Cour d’appel en pleine période de crise sanitaire ! Plus d’une vingtaine de personnes composaient cette affluence inhabituelle pour assister à une vente aux enchères consacrée à une pièce maîtresse de l’audience des criées : la villa « Unda Maris ». Située sur le Rocher, au 11, avenue Saint-Martin et mitoyenne avec le siège du Conseil national, cette propriété d’exception, combien convoitée pour son emplacement rêvé sur le lieu historique de référence de la Principauté, est composée d’une habitation principale sur sept niveaux, dont deux en sous-sol, d’un grand jardin et d’une dépendance sur quatre niveaux.
Une estimation à 165 millions d’euros
Des caractéristiques rapportées par l’huissier Frédéric Lefèvre avant le lancement des offres d’achat. Mis en vente à 60 millions d’euros, le lot d’une superficie de 2 246 m2 est parti deux heures trente plus tard à 75 300 000 euros. Quand on connaît l’évaluation faite par un expert et chiffrée à 75 000 euros le mètre carré pour une valeur globale de 165 millions d’euros, quelle bonne affaire pour le porteur de l’enchère la plus haute face aux autres enchérisseurs. Il s’agit pour l’instant d’une SCP de Monaco. Derrière cette Société civile professionnelle apparaîtrait un armateur grec milliardaire résidant en Principauté.
Comme à l’accoutumée, il était allumé successivement des bougies préparées de manière que chacune ait une durée d’environ une minute. Avec des offres croissantes sérieuses qui dépassaient les précédentes par palier de 50 000 euros, l’adjudication était prononcée à l’extinction successive de trois bougies. Entre-temps, les majorations de prix ont véritablement pris de l’ascendance quand le bien était arrivé aux alentours d’un montant de 67 millions d’euros. On notait entre autres une précipitation certaines des offres. Suffisamment pour entretenir le suspense jusqu’à l’aboutissement de cette vente, dont la liquidation des biens était réclamée par la Société Générale Luxembourg, représentée par Me Thomas Giaccardi.
Offre en suspens
Des biens en effet grevés d’une somme d’hypothèque pour un crédit non remboursé sur l’achat et la réfection de ladite villa. Quant à la débitrice, elle était assistée de Me Hervé Campana. Toutefois, la bonne affaire financière n’est peut-être pas encore finalisée. L’éventualité de nouveaux acquéreurs apparaît toujours possible dans les dix prochains jours pour surenchérir. Il suffit de proposer jusqu’au lundi 25 janvier un prix supérieur d’au moins 10 %, soit une offre d’au moins 87 millions d’euros. Dans ce cas, une nouvelle audience, donc une nouvelle vente serait organisée.