Monaco-Matin

« C’était épuisant »

-

« L’ambiance était pesante, on sentait que l’école allait

fermer », articule Emma,  ans, étudiante en troisième année de journalism­e. Ses craintes étaient fondées car, le  mars, la France se confine et Emmanuel Macron annonce que les établissem­ents de l’enseigneme­nt supérieur ferment leurs portes. Commencent alors les cours sur Zoom. Une situation problémati­que car les étudiants en journalism­e doivent faire des exercices pratiques. « Je me suis retrouvée à faire des reportages vidéo sur mon chien. Sur ce point-là, je n’en veux pas à l’école, qui était prise au dépourvu comme tout le monde », nuance Emma. Mais se pose rapidement le problème des stages. « On devait faire un stage d’été, que nous trouve normalemen­t l’école. Je n’ai su qu’en juillet que je pourrais faire un stage en septembre. L’attente était interminab­le, d’autant plus que je ne savais pas si je pourrais travailler l’été, pour payer l’école ».

Puis vient la rentrée. « J’étais contente de retourner à l’école, pour notamment retrouver une vie sociale. Mais ça n’a pas duré car, à la fin du mois, on a eu l’annonce du deuxième confinemen­t », se remémore-t-elle. « J’ai fêté mon anniversai­re seule dans ma chambre, c’était assez triste ».

Si Les professeur­s se sont, eux, adaptés, les partiels en ligne restent une mauvaise expérience pour la jeune fille. « C’était épuisant d’enchaîner les épreuves dans un environnem­ent pas approprié, comme son lit. J’ai perdu beaucoup de motivation pendant ce deuxième confinemen­t, car je n’en voyais plus le bout », souffle-t-elle. Maintenant, Emma doit trancher sur ce qu’elle fera après sa licence. « Je voulais faire un Master à l’étranger, mais mon école ne répond à aucune de mes questions, je ne sais même pas si je peux m’inscrire », regrette-t-elle. Et de conclure : « j’essaie de relativise­r, mais c’est mon avenir qui se joue ».

Newspapers in French

Newspapers from Monaco