Monaco-Matin

Leur situation

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Il les appelle « les anciens ». Ou plutôt, « les expériment­és ». « On doit être une dizaine à travailler », témoigne Willy Coeurt, 61 ans, en évoquant les employées des remontées mécaniques. Il y travaille depuis une quinzaine d’années. Cette saison, cela se fait par à-coups. Une journée par-ci, une demi-journée par-là. Moindre mal par les temps qui courent. « Les jeunes, eux, ont tous été embauchés au chômage partiel. » Chez les pisteurs, « on bosse tous », indique Axel Moulin, 41 ans. Mais ce travail est, là encore, à temps partiel. Au gré des besoins. À Auron comme à Isola 2000, la société d’économie mixte des Cimes du Mercantour n’a pu ouvrir ses remontées qu’aux jeunes licenciés et aux sportifs profession­nels. Elle a pris soin d’embaucher tous les saisonnier­s en chômage partiel jusqu’au 28 mars. Voire

Nicolas, Patrice, Matthieu, Shannon et Axel expliquent leur situation de saisonnier­s à Auron.

au-delà, en cas d’embellie. change pas grand-chose ». Mais Axel Moulin attend la fin janvier « pour voir l’ampleur des dégâts. ça risque d’être un quart, un tiers en moins. Ceci dit, on a la chance de bosser ! » Nicolas Delafosse acquiesce. À 48 ans, il est lui aussi saisonnier au service des pistes. « On a conscience qu’on a la chance d’être embauchés, par rapport à d’autres. » Chanceux, mais prudent : « J’avais engagé des travaux pour retaper ma maison. Je reporte. » remontent, on ne va pas rouvrir », admet Nicolas Delafosse. Mesures justifiées ? Ou exagérées ? La question suscite le débat, même entre eux. Shannon Lorge, 24 ans, monitrice de ski, dit l’incompréhe­nsion de beaucoup en station. « Quand on voit le monde dans les centres commerciau­x et le tram’... » Nicolas Delafosse redoute les dommages collatérau­x de

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