Monaco-Matin

Moniteurs de ski de l’ESF : « On partage le travail »

Mobilisés symbolique­ment samedi pour mettre en lumière les difficulté­s auxquelles sont confrontés les acteurs de la montagne, les pulls rouges connaissen­t une activité au ralenti

- A. MI. aminelli@nicematin.fr « Aucun moniteur ne gagne cette somme-là »,

Ils sont 450 pulls rouges dans le départemen­t. Quatre cent cinquante moniteurs de l’École du ski français à vivre une saison d’hiver bien particuliè­re. Certains, qui ne sont pas permanents et montent habituelle­ment en renfort le week-end et les vacances scolaires, ont même renoncé. Difficile d’avoir du travail pour tout le monde. Depuis l’ouverture de la saison lors des vacances de Noël, seuls les mineurs licenciés, en cours de ski débutants ainsi que les scolaires et enfants en séjour dans les écoles des neiges peuvent profiter des pistes. « On bricole, ça permet de faire travailler un peu tout le monde, souff le directeur de l’ESF

Samedi, à  h , dans toutes les stations, les moniteurs de ski ont organisé une descente aux flambeaux ou un rassemblem­ent symbolique pour « raviver la flamme de la montagne ». Pour eux et par solidarité avec tous les profession­nels. Ici, au milieu, le directeur de l’ESF de La Colmiane, Yannick Garin.

(DR) de La Colmiane (35 moniteurs), Yannick Garin (1). Même si c’est à la marge. »

« On partage le travail »

En moyenne, dans les stations du départemen­t, il estime l’activité des moniteurs à « environ 30 % » d’une année habituelle. Les sorties encadrées en raquettes ou ski de randonnées ne compensant absolument pas le manque à gagner. « On partage le travail comme on l’a toujours fait, reprend le responsabl­e. Même si un moniteur ne fait qu’une heure dans la journée, il est content de la faire et il a le sourire. Et il donne le sourire à un enfant qui sera content d’avoir skié. Aujourd’hui,

on met de la joie de vivre dans la vie des gens et ils en ont bien besoin. Et nous, on a besoin de travailler. »

« Par plaisir », avant tout, mais aussi parce que même si « on a la chance d’être aidé en fonction de la saison faite l’année dernière », les aides ne font

(2) pas tout.

1. Il est aussi directeur de La Colmiane, président du comité de ski et représenta­nt Sud du syndicat national des moniteurs.

2. Jusqu’à 10 000 euros d’indemnisat­ion par mois en cas de baisse de 50 % du chiffre d’affaires par rapport à la saison passée.

temporise Yannick Garin qui estime l’aide pour un moniteur à 1 000 ou 1 500 euros.

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