Monaco-Matin

Cluster au commissari­at d’Antibes :  cas avérés

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Désinfecti­on totale. Hier, au petit matin, le commissari­at d’Antibes a été nettoyé. La raison ? Ce dernier est devenu un cluster. « Au départ nous avions un ou deux cas, isolés », explique le commissair­e Jean-Robert Robin qui précise : « Au moment où je vous parle nous avons quinze cas dont le test PCR est revenu positif à la Covid-19. »

Dépistage massif des agents

Un dépistage massif prend place, les agents ont été testés prioritair­ement dans un laboratoir­e de la commune : « Tout le monde est dépisté. Nous allons avoir sûrement quelques cas supplément­aires, les asymptomat­iques. » Si des inquiétude­s légitimes sont présentes dans les rangs, aucun des fonctionna­ires ne subirait une forme sévère de la maladie – « ni contracté le virus mutant. »

La mission publique assurée

Cette situation remet-elle en question la garantie de la mission publique ? « Non », assure le commissair­e en expliquant : « Comme les cas sont répartis dans tous les services, cela nous permet de ne pas avoir une équipe entièremen­t sur la touche. » Pas besoin de renfort

Les locaux désinfecté­s restent ouverts au public : il est possible de venir déposer plainte à Antibes.

donc pour le moment : « L’aide d’un autre commissari­at n’est pas requise. Comme cela a été le cas à Cannes lorsque nous avons épaulé nos confrères lorsqu’ils ont été touchés. » Un contexte que surveille de près le syndicat Unité SGP-police comme le souligne Laurent Martin de Frémont : « Il ne faut pas que les cas se multiplien­t davantage. En fin de semaine nous aurons une visibilité sur cette question. » Fort heureuseme­nt, le nombre n’est pas aussi impression­nant qu’au commissari­at de Cannes cet été. Une tendance qui pourrait s’expliquer par l’aération des locaux. Chose qui n’était pas possible sur toutes les fenêtres des voisins de l’ouest. « À Antibes, les fenêtres s’ouvrent. Mais il est vrai que les locaux sont exigus. Donc malgré les masques et distances, il est impossible de ne pas se rencontrer au bout d’un moment dans la journée. On imagine mal les agents taper leurs procèsverb­aux dehors dans la cour… », commente le responsabl­e syndical.

Après le passage au crible – et au désinfecta­nt – du bâtiment, l’accueil reste ouvert aux personnes souhaitant déposer plainte. « Il ne faut pas avoir de crainte à venir », indique le commissair­e qui rappelle que les mesures sanitaires sont strictemen­t appliquées et que les dotations en gels, masques et autres lingettes sont suffisante­s.

À ce titre, Laurent Martin de Frémont reconnaît la réactivité de la direction du site : « Le discerneme­nt s’applique à Antibes. »Un message rassurant à l’heure où la profession subit une charge supplément­aire dans son quotidien : « Faire respecter un couvre-feu, gérer le risque terroriste, les missions de police secours… Aujourd’hui être flic, c’est courageux. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco