Français et Italiens ne sont pas à la même enseigne
Pour ralentir la progression de l’épidémie, les autorités françaises et italiennes ont mis en place des règles différentes à la frontière. Pour quitter la France, il faut montrer patte blanche
B «onjour Monsieur, bonjour madame, vos papiers s’il vous plaît ! ». Côté français, les règles sont claires : tout le monde peut passer avant 18 heures, heure de début du couvre-feu, s’il présente une pièce d’identité. Dès que le couvre-feu commence, et jusqu’à six heures du matin, il suffit de produire un justificatif de déplacement professionnel ou une attestation de déplacement dérogatoire.
Impossible d’acheter des cigarettes
Du côté italien, la situation est toute autre. Pour endiguer l’épidémie, tout déplacement international, côtés français et italien, est de toute façon déconseillé.
Les Italiens peuvent rentrer en Italie, mais les Français doivent justifier d’une raison valable pour passer le poste frontière Saint-Ludovic et celui du pont
En France comme en Italie, des contrôles sont effectués à la frontière.
Saint-Louis.
Hier, en une heure, plusieurs Azuréens qui voulaient acheter des cigarettes ont dû faire demi-tour, dépités.
La province d’Imperia en zone orange
Les régions italiennes sont classées en trois couleurs : rouge où la situation est la plus critique, orange si le risque est élevé et jaune, s‘il est modéré. La région de la Ligurie, qui englobe notamment les villes de la province d’Imperia, est en orange. Un couvre-feu y a été décrété de 22 heures à cinq heures du matin, les Italiens ne peuvent pas se déplacer d’une région à l’autre et les services de restauration ne proposent que de la vente à emporter. Il est également interdit de se déplacer entre les différentes communes de la région, d’en sortir ou de s’y rendre, à moins de justifier d’une raison professionnelle, de santé ou impérieuse. Ni l’achat de cigarettes, ni des courses alimentaires, ne sont compris là-dedans.
Un justificatif à présenter
Les personnes qui veulent malgré tout se rendre en Italie doivent remplir une auto-déclaration justificative. Elle est téléchargeable sur diplomatie.gouv.fr et sur esteri.it. Les militaires et les gendarmes italiens qui gardent la frontière peuvent également demander un test négatif de moins de 48 heures, sous peine d’obliger à une quatorzaine. Mais les travailleurs frontaliers, certains étudiants et les courts séjours ne sont pas concernés.
ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr