Concerts, restos, ski : Muselier veut expérimenter les auto-tests salivaires
Âgé de 61 ans, Renaud Muselier, le président LR de la Région, s’est fait vacciner hier matin à Marseille. Puis il a présenté ses voeux à la presse, une suggestion à la clé. Pour relancer l’économie plus rapidement, et en particulier permettre aux salles de spectacle et aux restaurants de rouvrir, il préconise de recourir massivement aux auto-tests salivaires. « Partout dans le monde, en Israël, aux États-Unis, en Chine, il y a une vraie stratégie qui permet de s’autotester chez soi, dans la rue, dans les lieux publics. C’est l’avenir, on finit toujours par s’auto-tester, que ce soit pour une grossesse ou pour des pathologies comme le diabète. »
« Revenir à la vie »
Pour Renaud Muselier, cette stratégie « permettra de revenir à la vie » .Il entend donc que sa collectivité soit pionnière en la matière : « Nous avons été la première Région de France à lancer un appel d’offres pour 500 000 autotests salivaires. Nous attendons à présent la validation de la Haute Autorité de Santé. » L’idée est donc de pratiquer des tests à l’entrée des restaurants ou des salles de spectacle, comme à Barcelone récemment où près de cinq cents personnes testées au préalable ont assisté à un concert, sans aucune contamination ultérieure. « Prenons dix théâtres, dix cinémas, deux opéras, vingt salles de sport et
Renaud Muselier s’est fait vacciner hier à Marseille, avant d’appeler à tout mettre en oeuvre pour rouvrir les salles de spectacle et restaurants.
trois stations de ski… Organisons des concerts expérimentaux dans des salles adaptées, des évènements témoins dans des palais des congrès, ouvrons ! Allons plus loin, prenons vingt restaurants, de l’étoilé à la brasserie de village, avec des protocoles stricts, appuyés par une expertise scientifique précise qui pourra en tirer des conclusions claires », suggère donc le président de la Région, enthousiaste.
« La Région est prête »
À ses yeux, il n’y a rien là de très compliqué à mettre en oeuvre : «On teste à l’entrée, si on est négatif on peut entrer, on maintient les distances et le port du masque, ou non, et on voit scientifiquement ce que cela donne en termes de contamination. On doit pouvoir faire des expérimentations, sur la base du volontariat, qui permettront de sauver notre vie économique et sociale ! »
Sa collectivité, assure Renaud Muselier, « est prête à financer massivement ces événements et à les organiser ». D’ores et déjà, il envisage deux concerts sur ce modèle à Marseille en février. La Biennale des Arts du Cirque, toujours à Marseille, pourrait également être concernée à l’occasion d’un spectacle le 5 février.
THIERRY PRUDHON